Ça recommence déjà et c’est un mauvais présage ! Deux foyers d’incendies se sont déclarés, presque simultanément, dans la même commune et à quelques kilomètres seulement l’un de l’autre.
Ce sont là des signes avant-coureurs de ce que serait la suite de cette saison estivale qui n’en est qu’à ses débuts.
Le premier foyer a été enregistré ce dimanche aux environs de 9h du matin, dans la localité d’Ighrem au lieudit Tizi N’Selam, sur des terrains agricoles. Selon une source proche de la protection civile de M’Chedallah, en moins de 2 heures, pas moins de 7 hectares d’oliveraies ont été dévastés par les flammes, dont la progression rapide s’explique par la présence de hautes herbes sèches. Le cimetière de la même localité n’en a pas été épargné selon toujours notre source qui rassure, cependant, à propos des oliviers qui n’ont été que partiellement roussis par le feu et qui n’ont pas subi de gros dégâts. L’incendie a été maîtrisé après quelques heures de lutte, grâce notamment au concours de citoyens qui ont accouru pour prêter mains fortes aux pompiers. Ces derniers n’ont même pas eu le temps de casser la croûte avant qu’un deuxième incendie ne leur soit signalé aux environs de 13h, à quelques kilomètres au sud du chef-lieu communal, précisément au lieudit Tikremtath. Ce nouvel incendie est survenu suite à un feu, allumé pour brûler les amoncellements d’ordures ménagères au niveau de la décharge publique provisoire de la municipalité mal maîtrisé à cause de violents vents qui se sont mis à souffler sur le brasier, soulevant des sachets et toutes sortes de cartons enflammés qui s’éparpillaient dans tous les sens.
Poussées par le vent, les flammes ont dévasté une surface, en moitié agricole et l’autre moitié forestière, estimée à 5 hectares. Là aussi, de nombreux oliviers et arbustes de pins d’Alep ont été détruits par le feu. Les dégâts auraient été beaucoup plus importants sans la prompte intervention des pompiers, mais aussi d’une équipe motorisée de forestiers, arrivée dans le sillage de la protection civile. Précisons que de nombreux citoyens sont venus à la rescousse, équipés de pelles et de pioches, pour lutter aux côtés des pompiers et des forestiers, contre le feu. Bien mieux, des propriétaires de tracteurs agricoles, équipés de citernes remplies d’eau, ont contribué pour circonscrire l’incendie. La contribution de la population dans ce genre d’actions, aussi modeste soit-elle, en plus de limiter les dégâts, apporte un soutien moral considérable aux sapeurs pompiers qui ne se sentent plus seuls face au danger.
Oulaid Soualah