120 postes pour 1200 demandes !

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L’affluence aux inscriptions à l’institut national de formation supérieure paramédicale d’Aokas fut sans précédent cette année. Pour un quota de 120 places pédagogiques attribuées cette année à la wilaya de Béjaïa, il a été enregistré le dépôt de plus de 1 200 dossiers, selon le premier responsable de l’institut. Et malgré l’épuisement du délai d’inscriptions, les candidats continuent à affluer. Cette  formation est en effet une véritable aubaine pour des jeunes n’ayant pas eu la chance de décrocher le bac, notamment quand on sait un poste de travail est assuré directement après les deux ans que durent les stages théorique et pratique. Une aubaine également pour les responsables du secteur de la santé qui ont le souci de renforcer l’effectif en infirmiers de plusieurs structures, telles les EPSP et même les hôpitaux. Le besoin s’en fait grandement ressentir, notamment après le départ à la retraite des plusieurs dizaines d’employés, mais aussi la création du Centre hospitalo-universitaire et l’ouverture de nouvelles structures. A cet effet, 10 postes d’aides-soignants seront affectés au CHU de Béjaïa et 15 autres pour les structures sanitaires de proximité du chef-lieu de wilaya. D’autres seront destinés aux daïras de la vallée de la Soummam et de la région Sud de la wilaya. Il est à rappeler en outre  que le secteur de la santé dans la wilaya de Béjaïa a bénéficié de pas moins de 400 postes budgétaires pour les aides-soignants, depuis 2011. Ceux-ci ont été formés à travers des annexes ouvertes spécialement pour désengorger un tant soit peut l’INFSPM d’Aokas. Cet établissement a été hissé au rang d’institut, depuis 2011, pour le mettre au diapason des exigences de la formation paramédicale du système LMD. Dans ce contexte, des spécialités paramédicales sont dispensées en dehors de la wilaya, comme celles de l’anesthésie et réanimation, sages femmes, biologie, kinésithérapie et prothèses dentaires. L’INFSPM de Béjaïa s’emploie désormais à former des infirmiers de santé publique, des paramédicaux de santé publique en imagerie, des préparateurs en pharmacie et bien sûr des aides soignants. L’université de Béjaïa de son côté s’est investie dans ce domaine de santé en créant la spécialité de sciences infirmières avec un effectif de 120 étudiants en cours de formation. La faculté de médecine pour sa part s’apprête à délivrer la première promotion des médecins formés localement et le directeur général du CHU de Béjaïa, le Professeur Danoun, dira que le CHU s’apprête à ouvrir une formation en résidanat dans plusieurs spécialités médicales. Par ailleurs, des projets de nouvelles structures de santé sont inscrits, à l’instar d’un centre anti cancer de 36 lits à Amizour, de deux hôpitaux, l’un à Béni Maouche et l’autre à Adekar. D’autres polycliniques et unités de soins sont déjà en cours de réalisation aux quatre coins de la wilaya. Le CHU compte aussi créer, prochainement, des annexes au niveau de quelques EPH limitrophes de la ville de Béjaïa, afin de décentraliser les prestations de ce grand établissement dans l’objectif de mettre fin à la galère des malades des régions lointaines. Mais cela n’est qu’un projet pour l’instant. Il y a également la réalisation du nouveau CHU inscrit à l’indicatif de la wilaya de Béjaïa dont les travaux seront lancés, selon le ministère de la Santé en mai prochain.                  

       

Nadir Touati

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