A Tafoughalt, l’un des grands villages d’Aït Yahia Moussa, pas moins de quatre mille oliviers ont été ravagés par les feux ces dernières années, c’est pourquoi la fédération des six djemaâs du village insiste sur le lancement des trois pistes inscrites au profit de cette localité. « Nous attendons à ce que les services concernés lancent ces trois pistes qui devront desservir les terres situées à El Vour Aâmar, à Amalou Zidhoudh et à Bouhadj. Elles sont très importantes. Nous avons appris qu’un million de dinars est réservé pour la piste de Tazrout à Ath Ouméziane qui sera revêtue. Mais de l’autre côté de notre village, ce ne sont que des promesses », nous a confié un membre de cette coordination. A l’approche des grandes chaleurs et de peur de revivre la situation de 2009, les membres de cette coordination interpellent vivement les services concernés à accélérer la procédure pour que ces trois pistes deviennent concrètes. « On parle de cette ceinture depuis des années. Les marques en peinture et les tracés ont déjà été faits depuis belle lurette, mais sur le terrain on ne voit rien. Cette opération est non seulement un moyen qui permettra l’intervention rapide de la protection civile en cas d’incendie, mais aussi une manière d’aider les oléiculteurs et autres arboriculteurs à investir dans cette filière », a enchaîné la même source. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui commencent à se décourager en voyant chaque année leurs oliveraies partir en fumée. « A quoi bon planter d’autres arbres quand on voit tous ces feux détruire ce qu’il y a déjà ? », s’est interrogé cet oléiculteur ayant déjà perdu des centaines d’oliviers.
Amar Ouramdane