Tension sur le lait en sachet

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Malgré les assurances des responsables de l’office national interprofessionnel du lait, sur la large disponibilité du produit, la tension sur le lait en sachet se fait de plus en plus sentir, dans la majorité des quartiers du chef-lieu de la commune d’Aïn Laloui, à une vingtaine de kilomètres vers l’ouest de Bouira.

Ainsi, et depuis la fin du mois de mai, le lait en sachet est devenu une denrée rare à travers les différents quartiers de la commune d’Aïn Laloui. Ces derniers temps, ce phénomène constitue le principal sujet de discussion des pères de famille de cette région, à quelques semaines à peine du Ramadhan. «Ces temps-ci, toutes les livraisons matinales, sont en effet épuisés à 7 h du matin, à ma grande déception, je n’arrive pas à trouver du lait, en voyant les bacs vides même à 8h du matin !», nous dira un jeune père de famille. Et d’enchaîner : «Désormais, et comme aux temps des crises, il faut se lever à l’aube et faire la chaîne devant les épiciers !». De leur côté les commerçants autorisés à vendre ce produit affirment que l’approvisionnement a enregistré une grande perturbation durant le mois de mai : «Les fournisseurs nous appellent régulièrement pour annuler des livraisons. Du coup, on reçoit plus les mêmes quantités qu’avant, il doit y avoir certainement un manque de la matière première et que la quantité du lait en sachet effectivement livrée est largement inférieure à la demande qui est, par contre, en hausse ces derniers temps», explique l’un des commerçants du centre-ville. En fait, l’ONIL n’est pas responsable de la situation : elle continue d’assurer la même production. Les raisons sont à chercher du côté des marchands de glaces. En effet, en ce début de la saison estivale, ces derniers deviennent les plus grands consommateurs du produit. Ils sont les premiers à arriver, le matin, devant les points de vente et faire main basse sur le plus gros de la livraison, ne laissant dans les bacs que quelques sachets. Il s’agit donc d’une demande qui a sensiblement augmenté et d’une offre qui a stagné. En attendant la régulation de la situation et face à cette à cette crise qui persiste, les pères de famille sont contraints à débourser plus de trois fois le prix du sachet, pour l’achat du lait en poudre ou d’un litre de lait conservé en paquet.

O. K.

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