La commune de Boghni devra faire face dans les prochaines années à un grand déficit en matière du foncier en raison de la saturation que connaissent le périmètre urbain et sa périphérie. Pour faire face à cette situation, des extensions urbaines sont opérées mais sans que cela ne règle le problème, du fait que l’urbanisation touche des poches réservées pour la promotion immobilière et la réalisation des différents programmes de logements sociaux, plus particulièrement sur les terrains relevant du domaine privé de l’Etat situé à la sortie ouest de la ville. De ce côté-là les autorités locales ont mis le paquet pour au moins concrétiser quelques projets d’utilité publique comme le complexe sportif de proximité une infrastructure laissée en état d’abandon. Sur un autre registre, au lieudit Azaghar, une zone d’activités a été créée en attribuant à des investisseurs privés des terrains sur lesquels sont bâtis des ateliers et des bâtiments. Néanmoins et en dépit des opérations de viabilisation menées depuis 2002, avec cet effort de création d’accès, d’acheminement de l’électricité du gaz naturel, la zone d’activités n’a pas encore accueilli des activités à même de relancer la petite entreprise. Concernant les autres réserves foncières de la commune en milieu urbain, elles s’amenuisent de plus en plus, ce qui laisse penser que le foncier agricole sera la prochaine cible des autorités même si pour le moment, une marge existe pour accorder des terrains pour construire. Il s’agit de toute l’étendue située à Ichiouache, une zone d’habitation éparse qui manque, certes, de viabilisation, mais classée comme seule réserve foncière pour réaliser de nouveaux ensembles immobiliers. Sinon, trouver des terrains en amont et en aval de la ville, est pratiquement une mission impossible, du fait que le taux d’occupation des terrains et le nombre de permis délivrés aux particuliers pour construire est assez important pour parler d’existence d’assiettes foncières.
Les avancées enregistrées dans la promotion immobilière avec son lot de projets de logements promotionnels et LSP, des formules prisées par la classe moyenne et les mieux nantis ont contribué aussi au manque à gagner en termes de réserves foncières. En somme, avec cette nouvelle donne, une autre vision ou politique doit être arrêtée par les autorités locales pour mieux gérer ce qui reste comme patrimoine foncier.
B. S.

