Les étudiants d’Ath Yahia Moussa déçus

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Après une année de travail sans répit pour décrocher le billet qui leur ouvre les portes de l’université, les nouveaux bacheliers d’Aït Yahia Moussa inscrits à l’université de Tizi Ouzou sont finalement déçus. Certes la manière avec laquelle ont été organisées les inscriptions ont plu aux futurs étudiants. “Les pré-inscriptions se sont déroulées pour nous normalement. Nous étions satisfaits de l’organisation. En dépit des nombreux déplacements effectués, c’est bien”, nous a déclaré un bachelier inscrit en première année de science exactes à Oued Aïssi, avant de nous expliquer ses déboires : “tout comme les étudiants de la wilaya de Tizi Ouzou, nous avons formulé des demandes pour la résidence universitaire. Sur les listes des étudiants admis à l’hébergement, les étudiants de notre commune ne figurent malheureusement pas”. Un groupe d’étudiants nous a demandé d’interpeller le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. “Nous sollicitons le ministre pour trouver une solution à notre problème car il faut que les responsables des cités sachent qu’Ath Yahia Moussa n’est pas une banlieue de Tizi Ouzou. Nous ne sommes pas à cinquante kilomètres, mais à deux cents kilomètres. Nous habitons dans des zones rurales. Pour arriver jusqu’au chef-lieu de commune distant de trente kilomètres de Tizi Ouzou, certains d’entre nous font plus de vingt kilomètres. Et puis, il ne faut pas, aussi, oublier que nos parents sont pauvres. Personne ne peut assurer les frais de déplacement à son fils”, telle est une partie de l’appel lancé par ces étudiants. De leur côté, les parents se sont plaints auprès de l’administration de l’université. “Les responsables nous ont répondu que les demandes de nos enfants sont en instance. Mais depuis, rien d’officiel. Dans certaines facultés (SETI à Oued Aïssi), les cours ont commencé. Mon fils débourse 180 dinars pour aller du village jusqu’à Tizi Ouzou. Qui pourra prendre en charge toutes ces dépenses pendant une année ? Et quand est-ce que l’étudiant va-t-il étudier ?”, s’interroge un parent de Tafoughalt, village situé à quinze kilomètres de Oued Ksari, dont les villageois doivent aller jusqu’à Draâ El Mizan pour prendre le bus vers Tizi Ouzou

Amar Ouramdane

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