Le tribunal criminel d’Alger a condamné hier par contumace, à une peine de vingt années de prison ferme le dénommé Noureddine Benziane, psychologue et expert international, reconnu coupable de collaboration avec un Etat étranger au préjudice de l’intérêt national.
Notons, par ailleurs que Noureddine Benziane avait déjà purgé une peine de 4 ans de réclusion criminelle prononcée en 2009 dans cette même affaire. Or, la Cour suprême avait annulé ce jugement en raison d’un vice de forme et décidé que l’affaire devait être rejugée. Selon l’arrêt de renvoi, Noureddine Benziane, psychologue de formation, s’était rendu en Irak dans le cadre d’une mission humanitaire à la tête d’une délégation internationale de psychologues pour la prise en charge d’enfants irakiens. A Mossoul, le mis en cause a affirmé avoir «découvert un campement de kamikazes de différentes nationalités».
Il a avoué lors de l’enquête, avoir appris que ces terroristes projetaient d’«exécuter des attentats suicides hors d’Irak». Il a également reconnu avoir «pris connaissance durant son séjour dans une caserne britannique à Bassorah de la présence de ressortissants étrangers, notamment cinq Russes, qui y étaient détenus et qui lui auraient demandé de les aider et d’informer leurs proches en lui remettant leurs effets personnels et quelques documents». De retour en Algérie, le prévenu est entré en contact avec l’ambassadeur russe pour «lui transmettre les informations concernant les ressortissants russes détenus en Irak, contre un million d’euros», une somme qu’il n’aurait pas perçue, selon ses dires.
F. Z.

