Ali Khaber plus connu sous le nom de Cheikh Ali, natif du village Ath Oualvane, est un enseignant de lettres arabes en retraite, qui a sillonné plusieurs régions de Kabylie durant sa carrière professionnelle.
Une carrière durant laquelle il s’est attelé à semer le savoir et récolter amitié et sympathie sur son passage étant de nature sensible, serviable mais aussi très sociable. Sa sensibilité cache en fait une âme de poète qui a fini par exploser par un enchaînement de vers rythmiques telle une source intarissable. Un flot de poésie d’un genre particulier qu’il a su valoriser en puisant dans sa langue maternelle, le kabyle. Après un tâtonnement d’adolescent du genre romantique, Cheikh Ali a fini par marquer une halte, empreinte de méditation, qui le fera remonter loin et même très loin dans l’histoire. Il étudiera le parcours des prophètes et des saints auteurs d’œuvres religieuses pour les vénérer à sa façon en s’inspirant des livres saints et des hadiths. Une sorte d’hommage à chacun de ces saints qui ont marqué leur passage sur terre en leur qualité de guides spirituels de leurs peuples et jetant la lumière sur l’humanité. Il consacra à chacun d’eux…un chapelet de vers rythmés dans la riche langue kabyle. Encouragé d’abord par ses amis enseignants, ensuite par des théologiens tels le docteur Saïd Bouizri et le docteur Abou Abdel Salam qui ont apprécié ses œuvres en émettant une critique positive, Cheikh Ali s’est mis à réunir ses textes de poésie pour en arriver au 3e recueil. Les deux premiers confiés aux éditions «La Sira Nabaouia» sont en fait deux œuvres consacrées aux prophètes, Sidna Moussa, Adam, Nuh, Salah, Ibrahim, Ismail, Yusuf, Ayub, Yunes, Slimane et enfin Meriem. Notons que son 3e recueil est intitulé «Lanbia D Rusul Fellassen Tazalit D Slam». Son passage dernièrement sur les ondes de la radio régionale de Bouira le fera découvrir aux auditeurs de cette chaîne au même titre que le mouvement associatif.
En parcourant les textes de cheikh Ali, un souhait vient automatiquement à l’esprit, celui de les voir confier à une voix qui aura la même tonalité que celle de feu cheikh Mokrane Aggawa, où la diva Na Cherifa.
Oulaid Soualah