Les deux sections du FFS de la daïra de Maâtkas ont organisé des réunions avec leurs militants et sympathisants dans le sillage des rencontres initiées par la fédération de tizi-Ouzou. La section de Souk El Tenine a, ainsi, réuni ses militants le week-end dernier en son bureau sis au chef-lieu. M. Hocine Haroun, membre du Conseil national est venu, justement, éclairer les militants de son parti et évaluer la participation du FFS aux législatives du 10 mai dernier et, surtout, expliquer les derniers événements qui ont secoué la maison FFS. D’emblée, le conférencier reconnaîtra que « la participation du FFS a été tranchée bien avant l’installation de l’actuel secrétariat national ». Un aveu qui a fait réagir les militants qui se demandaient, légitimement du reste, « à quoi ont servi les débats organisés autour de la participation ou du boycott des dernières législatives ? ». Concernant le feuilleton des frondeurs, le conférencier dira : « Certes les soi-disant frondeurs ont fauté ils auraient dû réagir au niveau des instances du parti, au lieu de s’étaler dans les medias. Maintenant que le mal est fait, il faut, à notre sens, trouver les moyens et les mécanismes nécessaires pour colmater les brèches, se rassembler et s’unir en vue de préserver les intérêts du parti. La politique de l’exclusion et du bâton n’arrangeront pas les affaires de notre formation ». Les militants ont, ensuite, posé plein de questions concernant tout ce qui se dit à propos du plus vieux parti de l’opposition. « Tous les différents et les litiges sont dus, essentiellement, à la confection des listes électorales. Les mal classés et ceux qui n’ont pas figuré sur les listes ne sont pas contents et prétendent des choses sans aucun fondement. Le FFS ne se normalise pas, il demeure toujours fidèle à ses principes et à ses convictions. Le pouvoir ne nous a fait aucun cadeau et si c’était le cas, nous refuserons toute compromission allant dans ce sens. Ce n’est pas après 50 ans de lutte et de sacrifices que le parti renoncera à ses principes». A Maâtkas, la section locale à aussi invité ses militants à assister à la conférence tenue à la maison des jeunes de la localité. Une rencontre animée par le député et ex maire de Draâ El Mizan, M. Hamou, et du candidat malheureux, M. Klalèche, qui n’est autre que le P/APC de Souk El Tenine. Dans son intervention, le nouveau parlementaire dira : « Avant les élections, le parti était affaibli. Beaucoup de fédérations et de sections étaient mise en veille, ce n’est un secret pour personne. La participation aux joutes électorales était l’occasion de remobiliser les troupes et de remettre le parti sur rails. Je pense que le pari a été gagné. Au delà des chiffres et des résultats des élections, il faut reconnaître que le FFS en est sorti grandi. Nous n’avons pas décidé de participer parceque nous avons cru que la fraude n’allait pas avoir lieu, mais nous l’avons fait parce que tout allait mal et il fallait être présent pour limiter les dégâts. Pour ce qui est du feuilleton des protestataires, ces gens feraient mieux de réfléchir à deux fois et de reconsidérer la situation en privilégiant l’intérêt du parti ». Pour sa part, M. Klalèche enchaînera : « Ces gens, qui se disent contre la participation de notre parti aux législatives du 10 mai, avaient tous voté pour au Conseil national. Ce n’est qu’après la confection des listes que la fronde est née. Quant on est amateur du radicalisme, on ne dépose pas sa candidature et quant on est retenu dans la liste en bonne position, on ne doit pas mener une campagne anti-vote et, surtout, on ne doit pas accepter de siéger à l’APN lorsqu’on a rien fait pour gagner sa place ». Un débat houleux s’en est suivi et a failli, à plusieurs reprises, sortir de l’ordre du jour. Une chose est sure, Karim Tabou était sur toutes les lèvres.
Hocine T.