L’Intersyndicale appelle à une action commune

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La suspension du président du syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY) de ses fonctions au niveau de l’établissement sanitaire de proximité Bouchenafa, à Sidi M’Hamed, a suscité le mécontentement de plusieurs syndicats autonomes de différents secteurs, qui n’ont pas tardé à réagir. L’intersyndicale des professionnels de la santé publique, qui regroupe le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), le SNAPSY et le Syndicat national des professeurs d’enseignement paramédical (SNPEPM), a pris acte « avec indignation » de la décision de suspension du président en exercice du SNAPSY, M. Khaled Keddad. « L’intersyndicale des professionnels de santé publique a dénoncé avec vigueur, cet acte grave d’atteinte au libre exercice syndical qui s’inscrit en droite ligne avec la longue série d’exactions ayant frappé les syndicalistes de la santé sous le règne de l’actuel ministre de la santé de la population et de la réforme hospitalière », a indiqué l’intersyndicale dans un communiqué rendu publique hier. Les rédacteurs de ce communiqué ont, dans ce sens, fait savoir que « ce nouveau dépassement porte atteinte aux fondements même du dialogue social, et va à l’encontre des lois de la République, des déclarations du Président de la République, appelant au dialogue et à la concertation, et des conventions internationales

ratifiées par notre pays ». Devant cet état de fait, « l’intersyndicale a décidé d’initier une concertation élargie à tous les syndicats autonomes, tous secteurs confondus, en vue d’apporter la réponse appropriée à la gravité de la situation, et mener ensemble toute action visant de défendre le libre exercice du droit syndical et le droit de grève dans notre pays », a-t-on appris de même source. A noter qu’une réunion extraordinaire du bureau national du Syndicat national algérien des

psychologues (SNAPSY) sera convoquée, aujourd’hui, en vue de débattre de la décision de la direction de la santé publique de la wilaya d’Alger, relative à la suspension du président du syndicat et réfléchir au mouvement de protestation à entreprendre vis-à-vis de cette «injustice». Il y a lieu de rappeler que l’intersyndicale de la santé avait tenu une conférence de presse, la semaine passée, au cours de laquelle elle a tiré la sonnette d’alarme sur la situation des syndicalistes. Sur ce dernier point, le Dr Lies Merabet, président du SNPSP, avait affirmé que « cette fois-ci, se sont les responsables des syndicats qui sont visés. Des instructions ont été données, par le secrétaire général de la tutelle aux gestionnaires, pour que les responsables, que nous sommes, soient suspendus, pour la seule et unique raison que nous avons osé poser les problèmes du secteur de la santé publique. Pis encore, la tutelle est allée jusqu’à nous saisir, par écrit, pour mettre fin à nos fonction en tant que délégués et présidents de syndicats », avait-t-il déploré.

L.O. Challal

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