Les services de l’APC de Sidi Ayad ont recensé 110 dossiers de souscription au programme de l’habitat rural, financé par le Fonds national du logement (FONAL). Mais la contrepartie en aides financières octroyée est nettement inférieure, apprend-on, puisque 30 logements seulement sont budgétisés à raison de 70 millions l’unité. A cet effet, ce déséquilibre entre l’offre et la demande a fait réagir les responsables de l’APC, qui ont appelé de leurs vœux l’affectation de quotas supplémentaires, au profit de la circonscription.
«Ce n’est guère facile de répartir ces aides, avec un déséquilibre aussi flagrant. Les souscripteurs qui n’auront pas la chance d’en bénéficier n’auront aucune alternative pour se loger, car le FONAL est leur seule planche de salut», explique un membre du staff communal. Le responsable de l’APC souligne également que Sidi Aya est exclu des autres programmes de logements, tels que le LPA ou le LPL, en raison de l’indisponibilité de poches foncières pour l’implantation de ces projets. «Tout notre patrimoine foncier relève du domaine privé particulier.
C’est une réalité que les pouvoirs publics doivent prendre en ligne de compte dans la répartition des programmes FONAL. D’ailleurs, la ventilation des quotas sur les communes, telle qu’elle est faite actuellement, pèche par manque d’équité», estime notre interlocuteur. Rencontrés à hauteur du chef-lieu communal, quelques souscripteurs au FONAL disent attendre la distribution de ces aides avec un mélange d’appréhension et de fébrilité. «Mon dossier satisfait à toutes les conditions d’éligibilité. Pour autant, je garde un optimisme mesuré, car je ne suis pas à l’abri d’une mauvaise surprise», confie un souscripteur du village Igueran Herrat.
«En l’absences des autres formules de logement, tous nos espoirs sont suspendus au FONAL. Hélas, il y a trop de demandes pour si peu de logements. De quoi refroidir nos ardeurs et contrarier nos espérances», renchérit un autre demandeur du village Iftissen.
N Maouche