Face à la détérioration de l’état de santé des greffiers, en grève de la faim depuis plus d’un mois, le comité de soutien met en garde le département de la tutelle, qui continue d’afficher son indifférence, quant à l’ouverture du dialogue avec les syndicalistes. « Le comité de soutien tient à témoin la société civile et l’opinion nationale sur le refus des autorités à assister des personnes en danger, parmi lesquelles, deux sont des mères », lit-on dans le communiqué rendu public par le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP). Ce dernier a tenu à dénoncer avec force, l’indifférence de la tutelle quant aux grévistes de la faim, qui affrontent la mort lente chaque jour. « Au lieu que la tutelle dialogue avec les greffiers pour résoudre leurs doléances, elle multiplie les pratiques répressives », s’est indigné le même syndicat. La situation sanitaire des greffiers ne cesse de se dégrader de jour en jour. Le SNAPAP a estimé qu’ils souffrent de chute de tension artérielle, d’hypoglycémie, de difficultés respiratoires et de fatigue extrême due à l’anémie. Face au silence de la tutelle, les grandes organisations syndicales internationales interpellent le Président de la République, pour mettre fin à la souffrance des greffiers. La confédération syndicale internationale (CSI), a lancé un appel d’urgence au Président de la République, pour mettre fin à la grève de la faim des greffiers. « La confédération syndicale internationale (CSI) s’adresse au Président de la République, en toute urgence à propos de la grève de la faim que mènent les syndicalistes algériens », lit-on dans la lettre de la CSI. Cette dernière a appelé également le gouvernement algérien, à revoir sa politique de confrontation. « Il faut accepter le droit de ces personnes à former leur propre syndicat et d’y adhérer, et de négocier une solution globale pour les plaintes qu’ils ont présentées », a indiqué la même source. De son côté le plus grand syndicat Américain (AFL-CIO) a adressé une lettre de soutien, dans laquelle il appelle le Président de la République à intervenir, afin de régler la situation des grévistes.
Samira Saïdj
