Pour permettre sa distribution à temps, à savoir dès la rentrée scolaire prochaine qui interviendra juste après le mois de ramadhan, synonyme d’une saignée des petites bourses, les familles d’élèves nécessiteux sont dores et déjà conviées par les autorités concernés à se faire connaître. Ainsi, la direction de l’Education de Bouira a invité les familles les plus démunies à fournir avant la fin de ce mois, les dossiers justifiant l’admission au bénéfice de la prime de scolarité de 3000 DA, au titre soit de l’orphelinat, de victime de la tragédie nationale, de chômeurs sans revenus, de titulaires de revenus au dessous du seuil des 18000 DA. En effet, cette disposition initiée par l’Etat au profit des couches vulnérables de la société au titre de la solidarité nationale, était de 2000 DA avant de connaître une augmentation de 50% en 2008 /2009, et ce, en plus d’autres mesures telles que les fournitures et manuels scolaires tout aussi gratuits et fournis par les pouvoirs publics. S’y ajoutent d’autres avantages élargis à toute la population scolaire comme la cantine, le transport, la santé scolaire endossée à la mise en place des unités de dépistage et de suivi ayant en charge aussi bien l’hygiène du milieu que le suivi médical des élèves. Toutefois, cette générosité publique n’est pas sans aiguiser l’appétit de parasites se parant du profil de nécessiteux, en occultant leur statut. Il suffit d’une attestation de non activité salariale délivrée par la mairie, et de non affiliation aux caisses de sécurité sociale pour y prétendre, ce qui ouvre bien béante la porte aux trabendistes et autres membres des autres corps de métiers non immatriculés auprès de l’Etat d’en profiter, bien qu’ayant une aisance bien meilleure que beaucoup de gens qui s’en trouvent exclus. D’aucuns ne manquent de soulever cette iniquité de se voir ‘’hors course’’, par le fait de franchir le SMIG de quelques dizaines de dinars, avec de nombreux enfants scolarisés, pendant qu’il suffit du contraire, une centaine de dinars en moins, et un seul scolarisé pour cumuler les 3000 DA, la fourniture et les manuels scolaires. Soit l’équivalent de 10.000 DA que l’exclu de ce dispositif doit débourser de sa poche pour habiller, équiper parfois plus de 4 et 5 enfants. ‘’Normalement, il doit y avoir corrélation entre le revenu et le nombre d’enfants scolarisés’’, nous dit un retraité pour nous faire état de sa frustration de n’en pouvoir bénéficier pour cause de quelques centimes de plus au dessus de 18 000DA.
Mohand Meghellet