Ce mardi, jour de marché hebdomadaire, une commission d’hygiène composée du chef de service prévention de l’EPSP, du vétérinaire de la subdivision agricole, de représentants des services du contrôle de la qualité de la direction du commerce, des services de sécurité de la daïra et, enfin, de l’APC, ont organisé une opération coup de poing au niveau du marché de la ville, en ciblant particulièrement les marchands ambulants des produits alimentaires périssables telles que les viandes, rouges et blanches, et le poisson. Le premier boucher contrôlé s’est vu confisquer 19Kg de viande avariée qui a été détruite sur place par un arrosage au grésil, avant enfouissement. Le reste des bouchers qui avaient exposé leurs marchandises sur des étals sans protection ont été vigoureusement contrôlés par la vétérinaire, qui s’est montrée intransigeante sur l’hygiène, épaulée par le représentant des services du commerce, qui a épluché les registres du commerce et pu relever des infractions qui ont coûté des convocations rédigées sur place aux marchands. Les poissonniers, quant à eux, ont été durement secoués par cette commission, vu que l’horaire réglementaire, impartie pour écouler leurs produits, qui ne doit pas dépasser 10h en saison chaude, s’était écoulé. Ils ont été sommés d’emballer leurs marchandises et de déguerpir, même s’ils s’en sont sortis qu’avec des avertissements verbaux. Ce qui est relevé comme une bizarrerie qui heurte toute logique, durant la tournée de cette commission, c’est la réaction de plusieurs citoyens qui ont carrément pris la défense des commerçants. Ils étaient nombreux à donner du ton et de la voix pour marquer leur désapprobation, par contre, ils étaient plutôt rares ceux qui ont exprimé leur satisfaction et leurs vœux de voir se renouveler ce genre d’opérations. C’est à ne rien comprendre, d’autant plus que parmi les révoltés figurent quelques uns qui se sont même montrés violents, à l’inverse des commerçants contrôlés qui se sont montrés coopératifs et attentifs aux recommandations des membres de la commission.
Notons, enfin, que l’apparition de cette commission a provoqué une véritable panique parmi le reste des marchands ambulants, dont quelques uns ont pris la poudre d’escampette sans regarder en arrière et se sont repositionnés dans leur contexte réel de «vendeurs… à la sauvette ».
Oulaid Soualah