TIZI-OUZOU – La production à l’arrêt, les travailleurs mis en congé… : Menace sur l’ENIEM !

Partager

Une autre crise secoue et menace l’ENIEM (Entreprise nationale des industries électroménagères) de Oued Aïssi dans sa pérennité.

En effet, cette entreprise est de nouveau menacée si des mesures à la hauteur de la crise qui la secoue  ne sont pas prises dans les meilleurs délais.

L’ENIEM est actuellement au bord du gouffre et c’est son PDG en personne qui en fait état en tirant la sonnette d’alarme. En effet, Djillali Mouazer, le PDG de l’ENIEM est sorti de son silence pour tirer la sonnette d’alarme. Depuis avant-hier, les travailleurs de l’ENIEM ont été contraints de partir au chômage technique. Pourquoi ?

Le directeur général de l’ENIEM a précisé qu’il s’agit d’un problème de rupture de stock de la matière première, indispensable à la poursuite du processus de production de l’usine.

De ce fait, depuis avant-hier, les chaines de production de l’ENIEM sont arrêtées et les quelques 2 000 travailleurs ont été contraints de rester chez-eux.

Il semblerait que la matière en question serait bloquée pour l’instant au niveau du port d’Alger. Ce qui a engendré une interruption de la production aussi bien des réfrigérateurs que des cuisinières et des climatiseurs. En restant chez eux, les travailleurs percevront-ils leurs salaires du mois de juillet ? Oui, car pour l’instant, cette mesure qui s’est imposée a été « maquillée » en congé annuel.

Mais à partir du 1er août 2019, si une solution n’est pas trouvée, la crise va se corser et l’ENIEM entrera de plain-pied dans l’incertitude et dans une phase de turbulence. Nous avons appris par ailleurs qu’un service minimum sera toutefois assuré dans l’enceinte de l’usine.

Ainsi, les services commercial et administratif resteront fonctionnels tout au long de cette période de crise. Quant au fond du problème, le directeur de l’ENIEM a précisé qu’une matière première a été importée par l’usine mais cette dernière se trouve actuellement bloquée au niveau du port d’Alger.

L’ENIEM n’a pas pu obtenir le renouvellement de sa licence d’importation et d’exploitation des appareils électroménagers devant lui permettre de les récupérer au niveau du port d’Alger et entrepôt sous douane, a-t-on appris.

En dépit de toutes les démarches menées jusque-là en respectant les délais impartis, la situation n’a pas pu être débloquée. Cette nouvelle crise intervient au lendemain d’une grève de plus de trente jours observée pendant les mois d’avril et mai derniers et qui a failli provoquer la mise à mort de ce complexe industriel.

Il avait fallu de longues tractations pour que les travailleurs mettent fin à leur débrayage à la veille de la fête de l’Aïd El Fitr dernier. Mais à peine la reprise a-t-elle eu lieu, les travailleurs ont renoué avec les actions de protestation en initiant une grève cyclique de trois jours par semaine.

Les travailleurs de l’ENIEM voulaient demander des hausses de salaire ainsi que l’amélioration de leurs conditions de travail. Au vu des développements de la situation ils risquent désormais de perdre carrément leurs emplois si la crise engendrée par la rupture de stock de la matière première n’est pas réglée au plus vite.

A. M.

Partager