Les packagings en plastique sont parmi les matières polluantes qui accrochent le plus l’attention à El Kseur. Autant par l’ampleur des rejets que par leur caractère envahissant. Jetés à l’emporte-pièce et disséminés au gré du vent, ils ont fatalement fini par envahir tous les espaces. Ils amochent les venelles et les culs-de-sac des quartiers et villages, s’entassent dans les caniveaux et les bas-côtés des routes, colonisent les prairies et les cours d’eau et, bien entendu, figurent en bonne place dans les amoncellements des décharges d’ordures. La propension à vouloir tout emballer, encouragée il est vrai, par l’insignifiant prix de revient du sachet, gracieusement offert par les commerçants, «a généré des reflexes et des habitudes dégoulinant d’insouciance, voir de mépris pour le cadre de vie et l’environnement en général», fait remarquer, à juste titre, un citoyen d’El Kseur. «Le peu de cas que fait le citoyen de la chose environnementale est largement imputable à une carence en culture dans ce domaine», ajoute-t-il en substance, tout en estimant que des mesures hardies devraient être prises en amont par les pouvoirs publics, afin de contrecarrer la propagation de cette pollution. L’enfouissement et l’incinération, les seuls procédés d’élimination utilisés jusque-là ont montré toute l’étendue de leur limite. Le premier ne faisant que déplacer le problème, sans jamais le traiter, étant donné que les polymères organiques entrant dans la composition de ces sacs en plastique ne sont que très faiblement biodégradables. «L’épreuve du feu» pour sa part, présente deux inconvénients de taille : élimination partielle et injection dans l’atmosphère d’autres polluants issus de la combustion, à l’exemple de la dioxine. Une autre solution pour le moins farfelue, a également été mise à l’essai. Substitution des sacs noirs par des sacs…blancs, prétendument plus conformes aux normes sanitaires. Pollution noire contre pollution blanche.
Comme s’il s’agissait simplement de changer aux choses de couleur pour nous absoudre de nos excès. Fadaises que tout cela !
…et en bifurquant vers Berchiche, des ordures !
Le raccourci routier qui donne accès au quartier de Berchiche notamment au niveau de son tronçon sis au contrebas de la zone d’activités se trouve à longueur d’année dans un état lamentable, eu égard à ses abords qui se trouvent constamment envahis par toutes sortes de déchets ménagers. Les usagers de ce raccourci sont contraints de presser le pas et de boucher le nez de crainte d’être agressés par les odeurs nauséabondes qui se répondent à cet endroit. Les riverains sont indubitablement exposés aux risques de maladies notamment en cette période caniculaire où les jets et déversements d’ordures redoublent d’intensité. Il faut dire que cette situation est une véritable atteinte à l’environnement et à la santé à laquelle il faut y remédier rapidement. Si l’APC a souvent du mal à gérer les déchets ménagers imputant cela au manque de personnel et de matériel, toujours est-il que les citoyens moins soucieux de l’environnement et de leur santé sont en partie responsables de cet état des lieux et, par conséquent, de la dégradation de leur cadre de vie.
N. M. /Mohamed Haddad