Les habitants de la Cité Nouvelle passent à l’offensive

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Décidément, le feuilleton de la Cité-Nouvelle dont les locataires ont occupé dimanche dernier le siège de la mairie d’Azazga qu’ils n’ont libéré qu’au terme d’une médiation des autorités locales qui ont promis de transmettre leurs doléances à la wilaya, n’est pas prêt de connaître son épilogue. Une frange de locataires de ce bidonville construit en 1967 a décidé en effet, d’en finir avec ce qu’ils considèrent comme un statut de réfugié devant le refus de l’administration de leur céder les logements qu’ils occupent pour certains, depuis 38 ans. De guerre lasse, ils sont passés à l’action dimanche, pour exiger des pouvoirs publics, l’exécution d’une décision arrachée à la wilaya datée de 2001, qui prévoit le transfert de l’assiette foncière de plus de 4 ha à la commune qui se désistera à son tour à leur profit. Auquel cas, ils se disent prêts à renouer avec les actions de rue jusqu’à satisfaction de leurs doléances d’autant que les cités similaires sont régularisés ailleurs. Mais la situation se complique avec le bras de fer qui a pris forme entre les locataires, suite à la proposition du maire sortant de lancer un projet RHP (Résorption de l’habitat précaire) prévoyant une aide de l’Etat de 50 millions de centimes pour la réalisation de R+2. Projet auquel a adhéré la majorité des locataires, selon ses partisans. Mais une proposition qualifiée de leurre par les initiateurs de la manifestation qui accusent ses auteurs de vouloir squatter les poches inconstructibles que la décision de 2001 réserve aux projets d’utilité publique. En attendant, le torchon, qui commence à brûler entre les locataires, complique davantage la situation proche d’un dénouement qui arrangerait toutes les parties du moment que les locataires ont pris possession de titres de propriétés, ils ont donc toute lattitude à disposer de leurs biens comme bon leur semble.

Sadia Hadjem

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