L’eau courante, l’électricité… le téléphone

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Longtemps, I’eau courante et l’électricité ont constitué, dans les campagnes algériennes, notamment en Kabylie, des symboles du progrès et du développement. Avoir l’eau courante, c’était soulager les populations, notamment les femmes, du fardeau du puisage. Plus besoin de faire de longues distances et de transporter sur son dos des dizaines de litres d’eau. Avoir l’électricité, c’était se débarrasser des lampes à huile ou à pétrole, qui écIairent mal et enfument, c’était avoir un réfrigérateur, donc la possibilité de conserver les aliments périssables, c’était utiliser des appareils électroménagers qui simplifient la vie, enfin, c’était regarder la télévision et s’ouvrir sur le monde. Depuis, s’est ajouté à ces éléments de la vie moderne le téléphone, formidable instrument de communication qui raccourcit les distances et rapproche les hommes. Si l’électricité est partout (ou presque) installée et qu’en dépit des pannes, elle dispense ses bienfaits à tous, ce n’est pas toujours le cas de l’eau courante et encore moins du téléphone. De nombreux villages ne sont pas encore raccordés au système de distribution des eaux et d’autres n’ont pas le téléphone. ll est certain que l’eau est prioritaire au téléphone, il n’en demeure pas moins un symbole fort du progrès et de la modernité. Ne pas avoir le téléphone, pour une agglomération, village, bourg ou ville, c’est vivre en marge de la vie moderne. A l’ère du portable, de l’Internet et des communications par satellite, c’est se retrancher du monde, c’est vivre en vase clos, c’est retourner aux époques où l’univers s’arrêtait aux frontières de la région, et dans le meilleur des cas, du pays où l’on vit. Frontières de la géographie mais aussi de la connaissance et du savoir !

S. Aït Larba

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