Les fellahs de Tansaout attendent des indemnisations

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Ils sont une centaine de fellahs du village Tansaout dans la commune de Bouhamza à attendre des indemnisations de l’entreprise nationale des barrages. Leurs parcelles de terre étaient envahies par les eaux du barrage de Tichy Haft depuis le remplissage de celui-ci. Nous avons approché l’un d’eux, Matouk Rabah qui a expliqué en détail la genèse de cette affaire. «Certes, l’entreprise nationale des barrages a tracé un plan prévoyant les terres qui seront englouties par les eaux du barrage. Les propriétaires figurant sur ce plan n’avaient trouvé aucune peine à être indemnisés. Malheureusement au remplissage du barrage, les eaux avaient débordé et d’autres parcelles de terres non prévues dans le plan ont été englouties. Les propriétaires de ces parcelles de terre, une centaine de fellahs touchés par ce désastre ont constitué des demandes d’indemnisation à l’entreprise nationale de barrages établie à Alger et représentée dans la wilaya de Béjaïa par un expert foncier. Comme nos démarches à l’amiable n’ont pas abouti, nous avons saisi la justice qui nous a donné gain de cause. Elle a fixé le prix du mètre carré à 503,00 dinars pour des terrains qui valent plus de 1 500,00 dinars le mètre carré. Malgré cette moins value exorbitante, nous avons accepté la décision rendue par la justice, contrairement à l’ENB qui l’a refusée. C’est à partir de là que nous avons corsé notre action en fermant le barrage de Tichy Haft durant trois jours. Le wali ne pouvant se déplacer à Bouhamza a accepté de recevoir une délégation mandatée par notre association. Le directeur général de l’ENB qui a pris à cette réunion a reconnu l’erreur faite par son entreprise en omettant d’inclure dans le plan les nouvelles parcelles envahies par les eaux du barrage. De cette réunion a jailli un espoir puisque le responsable de l’ENB a décidé de nous indemniser, fixant même le prix à 800,00 dinars le mètre carré. Mais seulement, il nous a demandé de patienter quelques semaines le temps que son entreprise finalise un dossier propre à cette affaire pour demander ensuite une subvention adéquate», a expliqué notre interlocuteur. Et il ajoute : «Me concernant, nous sommes une famille de quinze membres qui se retrouve du jour au lendemain sans ressources depuis que nos parcelles étaient envahies par les eaux du barrage. Auparavant, nous cultivons des maraichères en plus des fruits provenant de 180 arbres fruitiers que nous vendons».

L. Beddar

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