Souk et fast-foods sur la RN18

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A environ deux kilomètres de la sortie sud de la ville de Bouira, un véritable marché de fruits et légumes s’est installé sur la RN18.

De part et d’autre de la chaussée, des étals et camionnettes exposent la marchandise aux usagers de la route nationale. Ces derniers, le plus souvent de passage et se dirigeant vers les wilayas de M’sila, Batna ou Médéa, s’y arrêtent pour faire leur marché songeant sans doute que les prix qui y sont proposés devraient être plus accessibles que ceux affichés aux souks conventionnels. Cette déduction est justifiée par le fait que la marchandise proposée est de première main, puisqu’elle proviendrait des champs que l’automobiliste voit tout autour. En fait, il n’en est rien : les prix sont plus élevés que ceux proposés aux marchés de la ville. A vrai dire, la marchandise, notamment les fruits, à l’exemple des pastèques, est acheminée d’autres wilayas. Mais en plus de son caractère informel et de la qualité suspecte des produits qu’il propose, ce marché de la RN18 est à l’origine d’angoissants bouchons qui n’en finissent pas. Et la situation devient plus stressante par ces temps de grandes chaleurs. Pourtant, ce marché informel est connu des autorités. Du moins, il n’a pas échappé aux brigades de gendarmerie qui empruntent la route nationale. Quelque cinq kilomètre plus loin, toujours vers le Sud et sur la même route nationale, des campements de fortune proposent du prêt-à-manger aux automobilistes et autres routiers de passage. Les «restaurants» restent ouverts jusqu’à une heure tardive. Là aussi, l’informel est flagrant. Chose invraisemblable : ces fast-foods sont alimentés en électricité depuis le village Abid que traverse la RN18. Des fils électriques volants et allant dans toutes les directions jonchent les toitures de ces restaurants. Il va sans dire que cela représente un danger. Là aussi, la situation n’a pas échappé aux autorités qui tardent pourtant à mettre un terme à cette anarchie.

S. O. A.

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