Poursuivis pour les chefs d’inculpation d’ « assassinats, enlèvements, torture et attentats à l’explosif ciblant des lieux publics», huit individus, dont Abdelmalek Droukdel, ont été condamnés, jeudi, à la peine capitale par le tribunal criminel d’Alger.Les autres accusés, notamment Chamami Mohamed et Brahimi Nabil, ont bénéficié de l’acquittement. En ce qui concerne Hassan Hattab et Saïfi Amari (dit El Para), le juge Mohamed Reggad ne s’est pas prononcé sur le réquisitoire du parquet général pour « une finalisation de la procédure de contumace, étant donné qu’ils sont considérés en état de fuite, conformément au dossier présenté durant le procès », selon le parquet. Ces deux accusés, qui se trouvent en détention, n’étaient pas présents durant le procès. Les mis en cause sont également poursuivis pour les chefs d’inculpation de « constitution d’une association de malfaiteurs, vols qualifiés et détérioration des biens de l’Etat ». Selon l’arrêt de renvoi, les faits remontent à 2006, lorsque les forces de sécurité se sont accrochées avec des terroristes à Haïzer dans la wilaya de Bouira. L’opération s’était soldée par l’élimination de quatre terroristes et l’arrestation d’un autre, Toumi Mohamed en l’occurrence, « principal accusé dans cette affaire, ayant tué trois éléments des forces de sécurité », selon la même source. Lors des interrogatoires, le prévenu a reconnu l’accusation d’« adhésion à un groupe terroriste activant dans la région de Bouira, retenue contre lui, et divulgué les noms de membres de son groupe ». Il a également reconnu la responsabilité de du groupe dans plusieurs opérations terroristes, dont celui qui a coûté la vie à 12 militaires dans la région de Chréa (wilaya de Blida) en 1993, ainsi que sa participation, en 1994, à l’enlèvement du chanteur Matoub Lounès et l’assassinat, dans la même année, de 12 policiers dans la région de Boukhalfa à Tizi-Ouzou.
F. Z.
