Le collectif des associations et comités du village, en collaboration avec l’APC d’Aït Yahia ont procédé mercredi à la commémoration de la bataille d’Ichariden (27 juin 1857/27 juillet 1871).
La cérémonie a débuté au niveau du cimetière d’Ichariden (Larbaâ N Athiren), en présence des P/APC d’Aït Augacha, Aït Yahia, le chef de cabinet de la daïra de Aïn El Hammam, les responsables de l’ONM, l’ONEC, des anciens maquisards, le collectif des associations ainsi que des invités. Après le dépôt d’une gerbe du fleurs à la mémoire des martyrs, le P/APC d’Aït Augacha a salué les présents, tout en insistant sur les glorieuses batailles qu’a connu l’Algérie et dont figure celle d’Ichariden, qui représente une résistance farouche contre l’ennemi colonial. De son côté le P/APC d’Aït Yahia, a indiqué que le cinquantenaire de l’indépendance est une occasion pour rappeler les héros de la révolution, sans oublier le rôle de la bataille Ichariden dans le processus révolutionnaire, idem pour les anciens maquisards qui ont tous salué les sacrifices de Chouhada, grâce à qui le pays est aujourd’hui independant. Vers 11h, les organisateurs ont pris la destination d’Aït Yahia, plus exactement le village Thakana, où la dépouille du martyr Salah Aït Ali a été enterré après avoir été transféré du cimetière d’Ichariden. Le chahid a vu le jour aux environs de 1813. La notoriété de la famille du chahid, et sa participation à la résistance depuis l’occupation coloniale, ont confié à lui et à son frère Arab, un trésor d’une valeur inestimable représentant l’une des onze caisses d’archives nationales transférées après la chute d’Alger en 1830 vers les zones sécurisées. Il a participé à la majorité des batailles telles : Boubhir, Sebth Ath Yahia, Tachekirth, Tirourda, Timesgueda et Ichariden, où il est tombé au champ d’honneur. Par la suite, un couscous traditionnel a été offert aux invités dans une grande ambiance. Les festivités se sont poursuivies l’après-midi par une conférence débat, à la salle de l’ex-cinéma de Michelet sous le thème : «La résistance populaire en Kabylie», animée par Zineddine Kacimi, Omar Khardja, et Abdenour Abdeslam. Les trois conférenciers ont fait le rappel des différentes résistances populaires, notamment celle d’Ichariden, qui selon eux, a démontré la détermination des Kabyles. «Le choix d’Ichariden revient à sa position géographique et stratégique. La Kabylie a toujours été organisée, les lois sortent de Thajmaath, de plus, elle a une base solide ce qui permet de riposter contre les attaques des forces françaises avec une grande résistance. Salah Aït Ali, est un grand homme, tout comme Lella Fadhma NSoumer, ils ont combattus avec cœur la tyrannie, le despotisme et l’injustice du maréchal gouverneur Randon», ont-ils expliqué. L’événement a été marqué par des cadeaux symboliques pour les trois conférenciers, l’ensemble des associations et comités, ainsi que les différentes organisations, pour leurs efforts déployés durant quatre jours. Par ailleurs, une veillée religieuse est programmée le soir au village Thakana pour clôturer la commémoration de la bataille d’ichariden, une initiative qui mérite l’encouragement.
Slimane Ben Addi

