Le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), M. Saïd Abadou, était, hier, en visite dans la wilaya de Bouira où il a effectué une tournée qui l’a mené dans les communes de Sour El Ghozlane et d’Ath Laqsar.
Ainsi, et après avoir inspecté les travaux de réhabilitation du Musée du Moudjahid, au chef-lieu de la wilaya, la délégation officielle s’est dirigée vers la commune de Sour El Ghozlane. En compagnie du premier magistrat de la wilaya et d’autres officiels, Saïd Abadou a procédé à la distribution de 46 logements de type LSP. À cette occasion, le SG de l’ONM a rendu hommage aux femmes et aux hommes de la région, tombés au champ d’honneur lors de la guerre de libération nationale. « À la veille de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du pays, je tiens à m’incliner à la mémoire de tous nos héros, qui ont consenti au sacrifice ultime pour que l’Algérie soit libre et indépendante », a-t-il déclaré. Par la suite, le cortège a pris la direction de la commune d’Ath Laqsar où M. Abadou a visité un ancien centre de torture de l’ère coloniale. C’est dans une atmosphère pesante et empreinte d’émotion que des descriptions et des informations ont été fournies à la délégation. L’hôte de Bouira n’a pas manqué de rappeler les affres du colonialisme, notamment dans la wilaya III historique. « La wilaya III historique a payé un lourd tribut dans la lutte pour l’indépendance. Nous devons être fiers de notre histoire et de ceux qui l’ont faite », dira Saïd Abadou avant de lancer un message aux jeunes, les incitant à reprendre le flambeau de leurs glorieux aînés, « afin de bâtir une Algérie forte et fière ». Répondant à une question relative aux relations, parfois tendus avec la France, le SG de l’ONM a exprimé le vœu de voir ces relations entre les deux pays prendre un nouveau départ, semblable à celui qu’ont connu les relations franco-allemandes. « D’après les récentes déclarations du porte-parole du Quai d’Orsay, je suis résolument optimiste quant à la possibilité de voir nos deux pays entamer des relations solides, basées sur le respect et le devoir de mémoire », a-t-il dit avant de préciser que « la condition sine qua non à cette normalisation est que la France descende de son piédestal et accepte de traiter avec notre pays sur des bases nouvelles », a-t-il lâché.
Ramdane B.

