Les dépotoirs sauvages pullulent

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Le cadre de vie et l’environnement dans la plupart des villages et hameaux de la commune d’Ighil Ali sont détériorés en raison de l’absence d’une collecte régulière des ordures ménagères.

Pour M. Bouhadi, le premier magistrat de la commune, qui déplore cette situation préjudiciable, les moyens de la collectivité suffisent à peine à assurer le service d’enlèvement dans les localités à gisement élevé de déchets. «Nous disposons en tout et pour tout, d’un camion à benne tasseuse, d’une benne tasseuse tractable, d’un camion K66, d’un tracteur agricole et d’un personnel de 25 éboueurs, dont 7 nouvelles recrues», affirme le maire. «Par ailleurs, enchaine-t-il, nous avons reçu une subvention de 350 millions de centimes de la wilaya, destinée à l’amélioration de ce service public. Une enveloppe dépensée dans l’acquisition de caisses à ordures et l’achat de tenues pour les éboueurs». A l’heure actuelle, la collecte n’est assurée, selon le P/APC, qu’au niveau du chef-lieu communal, à raison d’une rotation quotidienne, et au niveau des villages Ath Saci et Takorabt, à raison d’une navette hebdomadaire. Pour les autres localités de la circonscription, ce sont les cours d’eau, les vallons et autres précipices qui font office de réceptacles pour les déchets domestiques. «Chaque village possède son propre dépotoir. Parfois, on en dénombre un dans chaque quartier ou pâtée de maisons», dira un habitant du village Azrou, selon lequel ces dépotoirs sont improvisés à l’emporte-pièce. «Le service n’étant pas assuré par l’APC, les citoyens se débrouillent comme ils peuvent en recourant à des solutions de fortune», affirme un autre citoyen du village Tazla. Des palliatifs en somme, qui peuvent s’avérer lourds de conséquences sur la santé des villageois.

N. M.

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