Comme nous l’annoncions dans notre édition d’avant-hier, les contestataires du FFS, menés par les anciens que sont : Mustapaha Bouhadef, Samir Bouakouir, Ali Kerboua, Djoudi Mammeri et Djamel Zenati, ont confirmé qu’ils prévoyaient bel et bien d’animer un meeting populaire, jeudi prochain au théâtre Kateb Yacine.
La commission chargée de préparer la rencontre indique, en effet, qu’une demande d’autorisation a été déposée, hier dimanche, au niveau des autorités concernées de la wilaya. Sauf qu’il n’est pas dit que la requête sera satisfaite, puisque l’établissement sollicité pour abriter l’événement risque de ne pas être disponible au vu des activités culturelles qu’il accueille quasiment au quotidien et de par sa vocation exclusivement théâtrale. Les responsables du secteur au niveau local ont, en effet, décidé de lui donner le standing qui sied à un théâtre régional et surtout de le préserver pour le consacrer à sa stricte vocation. D’ailleurs, même durant la dernière campagne électorale, aucune formation politique n’a été autorisée à y tenir la moindre rencontre. Mais cela ne devrait pas poser de problème, puisque l’administration serait, semble-t-il, disposée à proposer une solution de rechange, à savoir la Maison de la culture, où il est courant de voir se tenir ce genre de manifestations. Le couac le plus redouté pour les organisateurs, serait le risque de perturbation qu’ils redoutent de l’intérieur même du parti. « Nous attirons l’attention sur le fait que la direction du FFS aurait saisi le fédéral de Tizi-Ouzou (…) pour tenter de perturber le meeting », lit-on dans un communiqué rendu public, hier, par la commission de préparation de la rencontre. Et de poursuivre : « Cette attitude grave dénote, s’il en faut, de l’état de panique dans lequel se trouve la direction actuelle qui n’hésite pas à s’approprier les méthodes violentes du pouvoir, en faisant appel à des Baltaguias ». Voilà un sérieux élément qui risque de contrarier davantage les initiateurs de la rencontre qui devront déjà faire avec la scission, semble-t-il, consommée avec Karim Tabou et ses sympathisants. Doit-on rappeler que lors de la dernière rencontre, ce dernier a dû quitter le conclave sous la pression des militants et cadres qui exigeaient de lui des excuses sur les mises à l’écart d’autres cadres qui ont été poussés, de son temps, à se retirer des affaires du parti. Ce fut alors le clash entre les deux parties. Depuis, les choses n’ont, vraisemblablement, pas évolué puisque Tabou n’est pas cité parmi les animateurs du meeting de ce jeudi, contrairement aux Bouhadef, Kerboua, Mammeri et Zenati dont les noms sont cités. Voilà un détail qui rajoute, en tous les cas, une autre couche d’incertitude au rendez-vous.
S. Bénédine.