«Les équilibres budgétaires de l’Algérie ne sont pas menacés»

Partager

«La baisse des prix du pétrole, observée ces derniers mois, inquiète l’Algérie mais ne menace pas ses équilibres budgétaires actuellement, les dépenses effectives de l’Etat étant fondées sur un baril à 75 dollars seulement». Cette annonce a été faite, hier, par le ministre des Finances, M. Karim Djoudi. «La tendance baissière des prix du pétrole n’est pas source de mise en difficulté de nos équilibres externes et internes. Cependant, la prudence nécessite que nous allions vers une limitation de nos dépenses de fonctionnement», a expliqué le ministre qui s’exprimait sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. La prudence doit s’entendre, dira-t-il, juste comme «un élément de gestion active de notre politique économique et financière pour anticiper des phénomènes susceptibles de gêner nos équilibres internes et externes». Selon lui, la gestion prudentielle prônée exclut, cependant, toute réduction de salaires, transferts sociaux et soutiens des prix. «Les dépenses d’équipement génèrent, en fait, de la croissance, de l’emploi et des revenus, et toute action sur ces dépenses, forcément lourde sur le plan économique, ne peut résulter que d’une constatation confirmée dans le temps, hors la baisse des cours de pétrole n’est pas source de mise en difficulté de nos équilibres internes et externes pour le moment», a-t-il fait savoir. A une question sur une éventuelle révision, à la baisse, des dépenses d’équipement au cas où la tendance baissière des prix du pétrole se confirmait, le ministre a expliqué : «ce n’est pas envisageable à moyen terme, car 83% des dépenses inscrites dans le cadre du plan quinquennal d’investissement (2010-2014) sont déjà notifiés».

«La mise en oeuvre du plan est donc assurée quelle que soit l’évolution des cours de brut dans le futur», a prédit l’argentier du pays. Quant à un éventuel recours à l’épargne publique, disponible au Fonds de régulation des recettes (FRR), dotée de 5 300 milliards de DA (plus de 71 milliards dollars) à fin 2011, et aux réserves de changes, qui avoisinent les 200 milliards de dollars, l’invité de la radio nationale a noté qu’il s’agissait d’« éléments d’ajustement qu’on peut utiliser en dernière instance ».

L. O. CH

Partager