Appel au boycott des viandes

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La flambée des prix des viandes, rouges et blanches, a poussé la Fédération algérienne des consommateurs à monter au créneau. En effet, elle appelle les citoyens à participer massivement à la campagne de boycott de ce produit, prévue du 10 au 16 juillet.

Selon le président de la FAC, les tarifs pratiqués actuellement ont atteint des seuils inaccessibles pour les petites bourses. De ce fait, la FAC appelle les citoyens à se mobiliser par cette action de boycott de la viande. «La fédération algérienne des consommateurs, en collaboration avec le groupe Nass El Khir, invite les citoyens à boycotter l’achat de la viande, toutes catégories confondues, pour une semaine seulement (du 10 au 16 juillet). Et de compenser la carence en protéines animales par les protéines végétales existant dans les légumes frais et secs», lit-on dans l’appel lancé par la FAC qui précise, aussi, que cette campagne a pour objectif de réduire les prix de ce produit alimentaire de large consommation, «après cette campagne, on va constater que les prix de la viande vont baisser de 20 à 25%», a noté la même source.

Pour le président de la FAC, M. Zaki Hariz, les prix de ce produit sont devenus très « exorbitants», ce qui affecte le pouvoir d’achat des ménages, notamment les petites bourses. «Les Algériens ne sont pas tous riches pour se permettre d’acheter de la viande à 1300 DA le kilo», a-t-il indiqué. Il a tenu à souligner, également, que le mois de Ramadhan qui approche est l’une des causes principales de cette flambée. «En cette période, les commerçants essayent à tous prix de s’enrichir sur le dos du simple citoyen. Alors que ça devrait être complètement le contraire, car le Ramadhan est un mois de tolérance et d’hospitalité », s’est indigné le président de la FAC. Interrogé sur les causes de cette flambée, le même responsable a mis en cause les commerçants et les intermédiaires, qui travaillent sans aucun principe et règlement. «Le prix final est payé par le citoyen», a-t-il précisé. Par ailleurs, le président du directoire de la société de gestion des participations de l’Etat en productions animales (SGP PRODA), Kamel Chadi, avait estimé que l’offre de ce produit a régressé quelque peu, avec la venue du mois de Ramadhan. Dans ce sillage, le même responsable avait révélé que le marché des viandes est détenu, en majorité (95%), par le secteur privé ce qui complique les opérations de régulation des prix sur le marché national. «La SGP PRODA compte renforcer l’investissement public dans cette filière, avec la construction de grands complexes d’abattage, la réhabilitation des entrepôts et la reconquête de 20% du marché national», a-t-il dit.

Samira Saidj

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