La pénurie de consommables et de médicaments en tous genres a tendance à s’inscrire dans la chronicité.
La polyclinique d’Ouzellaguen, sise à Ighzer Amokrane, tourne au ralenti. Et pour cause : la pénurie de consommables et de médicaments en tous genres a tendance à s’inscrire dans la chronicité. Même la PMI (protection maternelle et infantile) n’échappe pas à la rupture d’approvisionnement de certains vaccins pour bébés et pour femmes enceintes (DT Adulte). «C’est la troisième fois que je me présente, dans l’espoir de faire vacciner mon enfant contre l’hépatite, et à chaque fois je m’entends dire que le vaccin n’est pas disponible. Jusqu’à quand va-t-il falloir faire le poireau ?», fulmine une jeune mère de famille, le bébé dans son giron. Et à une autre dame de faire chorus : «Nos enfants sont les victimes expiatoires de l’incurie des adultes, qui continuent d’assimiler des produits aussi vitaux que les vaccins à de banales marchandises». La situation n’est guère plus reluisante au niveau du PU (point d’urgences), ce dernier manquant quasiment de tous les médicaments…d’urgence, ainsi que d’une carence en personnel. Les accompagnateurs, pourtant «priés de patienter dans la salle d’attente», sont appelés, bien souvent, à suppléer cette défection, en plaçant leurs malades sous oxygène ou en surveillant une perfusion. La pénurie médicaments d’urgences y est également légion. Dans biens des cas, les usagers se voient sollicités pour aller chercher dans les officines privées des spécialités comme le Spasfon, la Viscéralgine ou le Solu-medrol. «C’est franchement pas évident d’assurer une garde quand vous manquez de tout, y compris du sérum salé», lâche sur une pointe de dépit, un agent paramédical officiant au niveau de cette polyclinique. Un autre point noir : le service de radiologie, dont les prestations ne sont assurées ni de nuit, ni durant les week-ends et les jours fériés. Résultat des courses : «pour une simple radio, j’étais contraint d’emmener mon épouse à Seddouk, c’était un samedi», témoigne un usager de la santé d’Ighzer Amokrane. Et vogue la galère !
N. Maouche

