L’APC de Seddouk a trouvé un meilleur usage du terrain ayant servi précédemment de cimetière chrétien en le destinant à un projet de grande utilité publique. Il s’agit bien entendu d’un jardin d’enfants où pourront s’épanouir les bambins accompagnés de leurs parents. D’un délai de réalisation de 90 jours, le projet financé du budget communal pour une bagatelle somme de 3,2 millions de dinars a été inauguré le 5 juillet dernier par les autorités locales en présence d’une foule nombreuse et des enfants et parents qui ont pris possession de leur espace de divertissement en s’adonnant à cœur joie aux divers jeux. «L’endroit était auparavant un cimetière chrétien de la ville de Seddouk. Laissé à l’abandon, il était devenu un lieu de prédilection des délinquants qui ont fait de l’endroit un lieu d’abreuvement d’alcool et autres. C’est en 2007 que l’ambassade de France à Béjaïa a transféré les ossements des personnes enterrées dans ce cimetière à celui de Béjaïa. L’assiette foncière a été rendue à la commune tout en nous suggérant d’en faire un jardin public. Voila, pourquoi nous avons opté pour un jardin d’enfants et parce qu’aussi une telle infrastructure manque tant dans une ville avoisinant les 10.000 habitants», dira le maire. Divers jeux comme les balançoires ont été réalisés. Les aires de jeux sont assorties de tuf pour éviter aux enfants des accidents. Les allées sont bétonnées et ornées sur les bordures de fleurs diverses. Des arbres centenaires et géants tiennent encore le coup et ombragent tout l’espace. Les parents auront le loisir de se prélasser sur les bancs érigés à l’intérieur pendant que leurs enfants jouent. Comme l’endroit est entouré d’une grande cité urbaine, de deux stades, de deux lycées, d’une mosquée, il a été prévu aussi à l’extérieur pour les personnes du 3e âge des lignées de bancs le long du muret des quatre façades, pour s’asseoir. «La municipalité a prévu aussi le recrutement d’un gardien qui fera aussi office d’agent d’entretien et la réalisation d’une cafétéria et des sanitaires», a ajouté notre interlocuteur. Beaucoup de parents trouvent que le projet est adéquat pour cette frange de la société qui jouait auparavant dans des endroits insalubres et risqués ou cloitrée à la maison. «C’est une aubaine pour nos enfants qui jouaient auparavant dans les espaces non aménagés et non entretenus des cités ou sur les chaussées de routes à la merci des chauffards. Ce jardin sera un lieu d’épanouissement et de rencontre entre enfants de diverses cités de la ville», a déclaré une maman en jubilant. Le jardin est baptisé le «Parc du tigre».
L. Beddar