Des dos-d’âne anarchiquement aménagés

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Eriger des dos d’ânes partout est une nouveauté qui a tendance a se généraliser, à se banaliser comme de nombreuses choses nuisibles pour ne pas dire des fléaux qui empoisonnent le quotidien des citoyens, une anarchie qui s’explique par l’absence ou le peu de réaction des pouvoirs publics dont les services enregistrent un recul progressif de leur présence sur le terrain au point de s’effacer complètement.

Aucun axe routier à travers le territoire de la daïra n’est épargné par des dos d’âne en majorité sommairement aménagés dont la plupart prennent les formes de véritables obstacles qui ne sont pas sans constituer un danger pour les routiers. Les routes nationales, les chemins de wilaya ou vicinaux sont truffés de ces dos d’âne de toutes formes et de toutes natures réalisés par des riverains n’importe où et n’importe comment au détour d’un virage en plein milieu d’une pente raide, ni suffisamment visibles ni encore moins signalés. Les débrouillards se procurent du goudron pour l’aménagement de l’ouvrage, d’autres utilisent de la vulgaire terre…renouvelable dès que son volume commence à diminuer. Certes que certaines routes qui traversent d’importantes agglomérations en ligne droite à l’image de la RN98, la RN15, la RN30 pour ne citer que celles au trafic routier important qui enregistrent leur lots d’accidents à cause d’une conduite dangereuse, il reste cependant qu’il revient aux services de l’Etat de faire le nécessaire pour réduire le risque d’accidents mais pas forcément par des dos d’ânes. La limitation de vitesse par des panneaux réglementaires ou la pose de glissières ou autres clôtures sur les accotements pour protéger les riverains peuvent s’avérer efficaces et utiles pour les uns et les autres, au lieu de laisser les citoyens se protéger tous seuls d’une manière qui expose autrui à un danger imminent avec ces ralentisseurs. Couper les branches d’arbres qui réduisent sensiblement la visibilité est aussi une manière de réduire les risques d’accidents, hélas, de tout ça, rien n’a été entrepris l’on préfère laisser chacun se débrouiller comme il peut ou comme il veut, pour protéger sa famille notamment les enfants en bas âge et le cheptel fréquent dans ces zones à vocation agricole. Un tronçon du chemin communal qui relie la ville de M’Chedallah à Ath Yakhlef via Thamourth Ouzemour récemment revêtu en bitume bétonné est en passe de battre tous les records en matière de dos d’âne au point où les transporteurs intervenant sur cette ligne l’évitent et lui préfèrent la RN98 pénalisant ainsi plusieurs agglomérations qui ne sont plus desservies en matière de transport. Tel que Tiaicht, Ath lembarekh et Iggrourage, entre autres.

Oulaid Soualah

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