Le réalisateur Houari Kaza, l’auteur de Lekdeb Yesken Darou revient avec un autre court métrage Le destin. “Nous sommes à la fin du tournage», nous a-t-il dit.
Justement, cette fois-ci, ce jeune réalisateur a touché du doigt un thème très sensible l’amour en Kabylie, mais dont la fin d’une aventure amoureuse entre deux tourtereaux s’est terminée en drame. Houari Kaza ne s’est pas limité aux personnages de son premier film, mais il a fait appel à d’autres acteurs dont l’expérience est avérée. La présence de Tassadit Djebara, dans le rôle de la mère de la fille kidnappée dans ce film par des malfrats avant d’être libérée par la police, déjà ayant à son actif d’autres rôles dans Ageruj (Le Trésor) de Rabah Dichou ou encore dans Gar Sin Walawen (Entre deux cœurs) est une grande chance pour la réussite de ce court métrage. C’est dans une histoire émouvante pleine de rebondissements que Houari Kaza va tenir le public en haleine. Il est certain d’apprécier le rôle joué par Dahmani Thin Hinan, elle aussi, qui apparaît pour la première fois dans les productions de Kaza. En tout cas, ce cinéaste a mis le paquet dans ce film avec aussi Anabas Hanane, Ramdane Chérif Fatima et la chanteuse Ryma. Aux côtés de ces nouveaux visages, on retrouve ceux qui ont déjà joué dans le premier film cité et dans L’Harba min Blad, tels Tewfik Améziane, Yacine Yacoubi, Farid Hedjam et Nacer Malek. On retrouve aussi Harim Cécilia. Quant à l’histoire, on peut la résumer ainsi. Deux jeunes s’aiment beaucoup. La fille, agent de bureau à la daïra, est menacée de falsifier un passeport pour un malfrat. N’ayant pas abdiqué elle a alors été kidnappée. Il a fallu que la police intervienne pour la libérer. Un émigré arrive de France. Dès qu’il a rencontré sur son chemin cette fille (actrice), il est tombé sous son charme. Bien que le jeune (l’acteur principal) l’aime beaucoup, l’émigré lui fait changer d’avis pour la prendre pour femme. Pour la convaincre de se marier avec l’émigré le jeune chômeur fait cette proposition poignante à sa bien aimée qui va bouleverser toute l’histoire après la rude épreuve de kidnapping. Tous les deux vont discuter du problème sur un pont dénommé Tiqantart El Ainsseur. “ Est-ce que tu m’aimes vraiment?”; lui dit le jeune. “A la folie”; lui répond-elle. “Accepteras-tu de me laisser ou voudrais-tu me voir sauter du haut de ce pont?”; lui ajoutera-t-il dans leur discussion passionnante. Devant ces deux solutions, la jeune fille opte pour la première. C’est alors là une autre histoire marquée de moments difficiles pour tous, que le public découvrira par la suite. En définitive, Houari Kaza, a mis en exergue de nombreux faits de société dans ce film attendu pour le mois de Ramadhan prochain. C’est une très belle histoire bien qu’elle soit dramatique. Le réalisateur continue son tournage dans divers endroits de la région. On citera son village Tachentirt sur les hauteurs de Draâ El Mizan, la RN 3O, le CW04, le barrage de Draâ El Mizan, la coopérative immobilière colonel Amar Ouamrane, Yamani et bien d’autres lieux aussi paradisiaques les uns que les autres. Ainsi, avec la réalisation de cet autre film, Houari Kaza, perce le secret du cinéma avec des moyens des plus dérisoires. “Ce n’est pas facile du tout. Nous n’avons pas de producteurs qui aident les jeunes réalisateurs. C’est grâce aux aides de bonnes volontés quand même compréhensives et sensibles à cet art qu’on arrive à faire ce peu dans le domaine du cinéma», a conclu Kaza tout en remerciant tous ceux qui ont été à ses côtés pour mettre au point cet autre projet.
A. O.

