La colère monte à la cité Abbas Boudjenane

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En cette période estivale et au vu de la canicule qui sévit ces jours-ci, il est des problèmes qui ne peuvent être relégués au second plan. Notamment lorsqu’il s’agit d’assurer le minimum vital à des personnes âgées, atteintes de maladies chroniques, où à des enfants en bas âge. Depuis le début des grandes chaleurs, des chutes de tension récurrentes empoisonnent le quotidien des paisibles riverains de plusieurs quartiers de la cité Abbas Boudjenane à El Esnam. L’électricité est tellement insuffisante qu’elle ne permet pas d’allumer le climatiseur, ni de rafraîchir une bouteille d’eau dans un réfrigérateur. Une situation qui a rapidement fait réagir les habitants de cette cité qui ont rédigé un rapport à Sonelgaz pour leur faire part de cette calamité. Toutefois, les agents de la Sonelgaz, dépêchés sur les lieux, n’ont pas réussi à localiser la cause de cette baisse de tension. « De 245 volts, l’électricité redescend à 120 volts en une fraction de seconde, et les appareils électriques sont soumis à rude épreuve…de cette façon, personne ne peut faire fonctionner la climatisation, ni même prétendre à avoir un verre d’eau fraîche, car les frigos gèlent et dégèlent les aliments à longueur de journée… », déclare Slimane, un riverain fortement éprouvé par cette situation. M. Hafsi, octogénaire et atteint de myocardite, souffre également le calvaire en ces journées caniculaires, car son médecin lui a interdit tout exposition au soleil et à la chaleur. « Où me mettre ? Où me réfugier ? je n’ai pas le choix, puisque les agents de la Sonelgaz n’ont pas encore trouvé le moyen de nous assurer une alimentation en électricité convenable… », dira-t-il. Toutefois, son fils ne prends pas la chose avec autant de philosophie et dira qu’il ne baissera pas les bras sur un problème aussi important et qui risque de porter préjudice à la santé de son paternel : « Il y a plusieurs foyers ici qui comptent des personnes âgées souffrants de maladies chroniques, sans parler des nourrissons qui souffrent de cette chaleur, de ce fait, nous allons nous réunir et nous demanderons aux responsables de Sonelgaz de parer à ces chutes de tensions, sinon nous envisagerons d’une action en justice pour non assistance à personnes en danger ». Par ailleurs, notre interlocuteur nous fera savoir qu’il compte prendre à bras le corps l’ensemble des problèmes persistant dans la localité à l’instar de « cette fuite d’eau qui empoisonne sérieusement le quotidien des riverains qui pataugent dans un marécage où pullulent moustiques et autres vermines, malgré les 4 déplacements en une semaine auprès de l’ADE de Bechloul pour la signaler. Les services de l’ADE de Bechloul affirment qu’ils sont débordés par d’autres fuites, plus importantes, malgré que celle-ci se déverse à ciel ouvert depuis la mise en service du réseau, près de trois ans ! ». Autre incompréhension au menu des citoyens de cette localité c’est le perpétuel dérangement des lignes téléphoniques. « Cela fait plus de 6 mois que nous avons signalé le dérangement auprès d’ACTEL de Bouira, mais à ce jour, personne pour réparer » dira le même interlocuteur ». Un autre riverain affirme que depuis deux mois, son téléphone demeure sans tonalité et que cela a été signalé auprès des services concernés. Les agents sont bien venus s’enquérir de la situation et ont constaté la panne, puis nous ont rétorqué qu’il s’agit « d’un câble téléphonique détérioré lors de l’incendie provoqué par le train sur la voie ferrée ». Depuis près de deux mois, le câble en question n’a toujours pas été changé. De quoi faire grincer des dents aux plus patients des citoyens de cette paisible localité qui affirment ne pas vouloir baisser les bras devant des institutions aussi incompétentes et qui ne prennent pas leurs doléances, qu’ils affirment « légitimes », au sérieux.

Hafidh B.

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