L’APC s’attaque aux branchements illicites

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Cinq villages sur les sept que compte Thamelahth, dans la commune d’Ahnif, ont été privés d’eau durant 10 jours, en ce début du mois de juillet.

Une crise inexpliquée d’autant, plus qu’elle intervient après la mise en service du captage de la source Sidi Aissa, renforcée par des forages pour obtenir un débit largement suffisant pour alimenter l’ensemble de ces villages. Des villages qui ont commencé à recevoir de l’eau dans leurs foyers d’une manière satisfaisante durant plusieurs mois avant de constater, à partir du mois de juin, une diminution progressive pour arriver, selon un fonctionnaire des services techniques, à un arrêt total avec les robinets qui se retrouvent de nouveau complètement à sec. Une situation qui a fait craindre le pire aux habitants, chez qui un mouvement perceptible de révolte est né et dont, les réclamations commençaient à arriver sur le bureau du maire. Des inspections au niveau des points de captage ont permis de constater que les débits de la source et des forages n’ont pas diminué. La même inspection, opérée sur le réseau du transport et distribution n’a révélé aucune avarie sur les ouvrages. Chose qui mettra la puce à l’oreille des gestionnaires de cette commune et qui les amena à déclencher, discrètement, une enquête qui a abouti à la découverte d’une série de branchements illicites et autres piquages anarchiques qui ont pénalisé plusieurs villages, replongés dans les affres de la soif. La réaction des responsables de l’APC ne s’est pas fait attendre, ces derniers ont mis sur pieds une commission mixte à laquelle ont pris part, en plus des élus, les services techniques mais aussi des notables et représentants de villages. Ladite commission, équipée d’une case et d’un poste à souder a déclenché une véritable opération coups de poings, ciblant les branchements non autorisés. Branchements illicites déterrés un par un, selon le président de l’APC et qui furent condamnés à coups de soudure. Après cette ‘’ purge ‘’ et selon toujours les dires du maire, l’eau comme par miracle s’est remise à couler dans les robinets et les citernes tractées, mobilisées pour alimenter ces villages durant toute la période de la rupture d’AEP, furent remises au parc. Et si une telle opération venait à se généraliser à travers l’ensemble des communes de la daïra dont la plupart souffrent énormément de ce phénomène du piratage perpétré sur les réseaux d’AEP !? Le résultat serait, sans aucun doute, que les citoyens passeront un Ramadhan sans les traditionnelles ruptures d’AEP qui se manifestent du début à la fin de la saison chaude. Une aberration, dans la plus riche région, en ressources hydriques, au niveau de la wilaya de Bouira. De plus, Dieu seul sait combien d’argent a été englouti dans ce secteur sans que l’on arrive à une distribution normale et régulière de cette précieuse denrée, au point où l’on a eu recours au barrage de Tilesdit, pour venir au secours de cette région, alors que des sources aux débits phénoménales s’écoulent inutilement dans les ravins. Des sources parmi lesquelles figurent celles dont l’eau est classée de qualité minérale, mieux encore, elle est prête à la mise en bouteille et la commercialisation sans nécessiter un quelconque traitement.

Oulaid Soualah

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