Hollande se rendra en Algérie avant la fin de l’année

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Le Président de la République française, François Hollande effectuera une visite officielle en Algérie, sur invitation de son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, avant la fin de l’année en cours.

C’est ce qu’a annoncé avant-hier à Alger, l’ambassadeur de France en Algérie, André Parant, dans un discours, à l’occasion de la célébration de la fête du 14 juillet. Une fête qui intervient dans un contexte particulier pour les deux pays, estime le premier responsable de la diplomatie française en Algérie. « Particulier, d’abord, pour l’Algérie, qui vient de célébrer avec fierté le cinquantenaire de son indépendance. C’est l’occasion, pour les Français, de saluer l’œuvre considérable accomplie par l’Algérie au cours des dernières décennies, dans de nombreux domaines… Mais le contexte de ce 14 Juillet est particulier aussi parce que la France vient, à la faveur d’élections présidentielles et législatives, de se doter d’un nouveau Président de la République et d’un nouveau Gouvernement». Un changement qui devra inciter les deux pays à entrevoir l’avenir avec un regard attentif, estime le nouvel ambassadeur de France en Algérie qui s’exprimait, samedi, devant des ministres, des parlementaires, des ambassadeurs et de nombreux invités, à l’occasion de la célébration, par l’ambassade de France en Algérie, de la fête du 14 juillet. « Le moment paraît donc propice pour porter un regard attentif sur nos relations, évaluer le chemin parcouru et tracer ensemble des perspectives concernant leur avenir. Une démarche que les nouvelles autorités françaises ont souhaité engager très rapidement avec les autorités algériennes », ajoute l’ambassadeur qui cite la visite, depuis hier, du Ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius. « Au-delà l’échéance majeure sera naturellement la visite que le Président François Hollande devrait effectuer en Algérie avant la fin de cette année à l’invitation du Président Abdelaziz Bouteflika », précise le diplomate français en poste à Alger. Abordant l’état des relations entre les deux pays, le nouvel ambassadeur de France en Algérie les a jugées « bonnes », n’en déplaise, ajoute-t-il, « aux esprits chagrins ». « Si vous permettez au nouveau venu, que je suis en Algérie, de formuler un jugement sur l’état de nos relations, je dirais qu’elles sont bonnes, mais qu’elles peuvent encore être substantiellement renforcées. Oui, n’en déplaise aux esprits chagrins, nos relations sont bonnes ». Pour l’ambassadeur français, « L’Algérie est déjà pour la France, dans beaucoup de domaines, un partenaire de premier plan ».

«Le nombre de visas devrait atteindre les 200.000 à fin 2012»

André Parant est revenu dans son discours sur la coopération entre les deux pays, en précisant que l’Algérie représente pour le Ministère des Affaires Etrangères français le premier ou le second pays d’affectation de ses crédits de coopération, avec un accent particulier mis sur l’enseignement supérieur et la recherche et sur la modernisation de l’administration. L’orateur dénombre plus de 600 conventions de partenariat entre universités françaises et algériennes, plus de 1 500 enseignants-chercheurs algériens qui bénéficient chaque année de bourses de stage ou d’études en France, plus de 22 000 étudiants algériens (5000 de plus chaque année) qui étudient dans les universités de l’hexagone, et plusieurs centaines de chercheurs qui effectuent un séjour de longue durée dans les centres de recherche français. Sur le plan économique, la France demeure le premier fournisseur de l’Algérie et son troisième partenaire commercial selon l’ambassadeur qui précise que : « les quelques 450 entreprises françaises présentes en Algérie, sont, hors hydrocarbures, les premiers investisseurs étrangers dans le pays et contribuent, par la création d’emplois, par la formation professionnelle et par le transfert de technologies, à son développement ». Abordant le volet sensible de la dimension humaine des relations franco-algériennes, notamment l’épineux problème des visas, André Parant a indiqué que leur chiffre devrait atteindre 200 000 documents livrés aux algériens cette année. « La dimension humaine de nos relations est essentielle. Près d’un million d’Algériens résident en France et participent activement à la vie économique et sociale de notre pays. Un nombre bien plus important de Français ont des racines en Algérie. Plus de 150 vols relient chaque semaine l’Algérie et la France. Le nombre de visas délivrés par nos Consulats généraux en Algérie, qui était d’environ 100 000 en 2007, devrait atteindre les 200 000 en 2012. Tout ceci tisse, entre les deux rives de la Méditerranée, une trame d’une exceptionnelle densité », dit-il. M. Parant est revenu également sur la réouverture, en 2013, de l’institut français de Tizi-Ouzou, fermé depuis 20 ans pour des raisons sécuritaires et l’ouverture, en septembre prochain, des classes primaires du Lycée international Alexandre Dumas à Alger, ce qui va permettre, selon M. Parant « de multiplier par quatre l’offre de scolarisation dans le primaire à Alger pour nos compatriotes ».

Ali. C

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