La grève continue à Leader Meuble

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Les travailleurs de l’entreprise Leader Meuble de Taboukert maintiennent leur mouvement de grève Entamé depuis 4 jours, ils refusent de regagner leurs postes, et ce « jusqu’à satisfaction de la plate-forme de revendications et le départ immédiat de l’actuel SG du syndicat ».

En effet, les ouvriers mettent en avant « les pratiques illégales des cadres dirigeants de l’entreprise et des cadres de la section syndicale qui exercent un pouvoir hégémonique sur les travailleurs toutes catégorie confondues ». Ils dénoncent également « l’injustice dans les rénumeration des travailleurs ». A titre d’exemple, ils déclarent que le salaire d’un chef de service a augmenté de 50%, à partir de 1er janvier 2009, alors que d’autres catégories professionnelles, dans l’exécution et la maîtrise, se sont vues exclues de cette revalorisation salariale. Il ne manquent pas, aussi, de dénoncer l’« Injustice flagrante et l’asservissement des travailleurs par une terreur semée par le secrétaire général et le président de CP, ainsi que l’exploitation des travailleurs qui occupent des postes depuis plus de 5 ans et qui ne sont pas rémunérés suivant la nomenclature de l’unité ». Par ailleurs, les travailleurs réclament « la révision des salaires, la remise de tenues réglementaires de travail ainsi que rétribution des ouvriers en fonction du poste occupé le respect de la voie hiérarchique, le respect de la date des paiement des salaires des travailleurs à chaque fin de mois ou au plu tard le cinquième jour du mois qui suit et la remise des cadeaux du 8 mars 2010 (journée de la femme) aux travailleuses ». Les protestataires n’ont pas manqué de condamner « l’installation du directeur technique de production en qualité de président du comité de participation. Alors qu’il occupe en même temps, et depuis 18 ans, le poste de secrétaire général du syndicat, ce qui représente une entorse à la loi », et lui permet, selon eux, de « semer la terreur en menaçant les travailleurs de sanctions, de mutations ou de licenciements et en gérant l’entreprise comme un bien familial ». De leur coté les responsables ont complètement nié les anomalies dénoncées par le collectif des travailleurs, notamment concernant l’augmentation des salaires. M. Lamouchi M’hand, président du conseil syndical UGTA, que nous avons rencontré dans son bureau, nous a déclaré avoir saisi, à maintes reprises, le président du SGP sur le sujet des salaires, « mais celui-ci a refusé toute négociation concernant les salaires ». Pour ce qui est de l’article 97 de la loi 90-11 du 21 avril 1990, relative aux relations de travail, notre interlocuteur nous déclare avoir le droit d’être à la tête du conseil syndical « en ma qualité de directeur technique ». Par ailleurs, ce qui sème d’avantage la colère dans les rangs des travailleurs, c’est l’absence et le silence du PDG de l’entreprise. A cet effet, Ils ont décidé de durcir leur mouvement de grève et de procéder à un débrayage illimité jusqu’à satisfaction de leur plate-forme de revendications, avec comme point principal, « le départ du directeur technique de la production ».

Mouhoub Zerrouk

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