S’il est vrai que tout derby revêt un cachet particulier de par la rivalité somme toute naturelle entre les enfants d’une même ville, il n’en demeure pas moins que dans le cas qui nous intéresse, le MOB et la JSMB se doivent de transcender tout esprit “houmiste” et clubard.En effet, eu égard aux objectifs assignés par les deux formations-l’accession en nationale Une- la confrontation se doit d’être perçue comme un match et non comme l’objectif de toute une saison. Les deux clubs l’ont bien compris, à commencer par le boss des Vert et Rouge, Tiab, qui nous a récemment affirmé : “Nous ne faisons pas une fixation sur ce match du moment qu’il ne vaut que trois points, comme tous les autres”. Même son de cloche du côté du MOB.L’entraîneur Saâdi a, à maintes reprises adopté la même conception des choses chaque fois que le derby était évoqué : “Je me suis engagé avec le club pour une saison et non pas pour un match”, avait-il précisé. Même s’il est clair qu’une victoire de l’un sur l’autre aura une saveur particulière, il n’en demeure pas moins qu’il faut absolument la relativiser pour une bonne maîtrise des objectifs à atteindre.L’histoire des deux clubs qui, ont longtemps végété dans des divisions indignes de leurs rangs, ne peut être occultée, quitte à déplaire à ceux qui tiraient les ficelles, alimentant une guerre absurde, allant jusqu’à diviser la ville en deux. Nous affirmons que le jeu trouble qui a fait le lit de plusieurs clubs qui ont largement profité de cette lutte sourde pour un leadership local, est révolu. Tout le monde a souvenance du triste slogan “El hedjar oua la el djar”. Le prix payé fut très lourd : la ville de Béjaïa qui a enfanté les Dali, Dahleb, Bouzenboua et terre d’origine de de la superstar star, Zinedine Zidane, n’avait pu placer un représentant parmi les ténors.Aujourd’hui, la donne n’est plus tout à fait la même. La capitale des Hammadites ne rêve que d’un derby MOB-JSMB, au plus haut niveau, la nationale.
Kaci A./Hamid