Les meutes de chiens errants qui terrorisent les citoyens, à cause de leur nombre effarant à travers l’ensemble des agglomérations et centres habités, sont plus menaçantes que jamais. Un fléau devant lequel la population et les pouvoirs publics restent impuissants. Les tentatives d’éliminer ces bêtes dangereuses, par empoisonnement ont montré leurs limites, la menace continue de planer sur la population. Mais ces chiens ne sont pas les seuls à susciter la polémique, en effet, des hordes de sangliers sont de retour, à tel point que toute activité agricole devient vaine. En effet, semer ne rime plus à rien, puisque les agriculteurs voient leurs efforts anéantis, en une seule nuit par une seule descente de ces bêtes voraces. Elles donnent libre cours à leur appétit en plus de leurs piétinements qui saccagent des récoltes qui ont échappé à leurs groins. Ces hordes de sangliers aussi dévastatrices qu’une invasion de sauterelles, après avoir fait place nette du sol, s’en prennent également aux arbres. En plus et pour remédier à cette plaie, il est pratiquement impossible de mettre sur pied les traditionnelles battues périodiques, depuis l’avènement du terrorisme, c’est-à-dire depuis plus d’une vingtaine d’années maintenant. Aucun chasseur, aussi téméraire soit-il, n’oserait s’aventurer dans les maquis pour abattre les sangliers. Aussi, un équilibre écologique est-il impossible à maintenir. Les sangliers ont eu tout loisir de se multiplier et occuper le moindre espace en faisant des ravages dans les cultures. Ces bêtes, échappant donc aux fusils des chasseurs, se sont familiarisées, ces 05 dernières années, avec les centres habités autour desquels ils rodent, nullement effarouchées par la présence humaine. Bien au contraire, les rôles se sont inversés et ce sont les citoyens qui sont terrorisés par ces imposantes masses de chairs et de muscles qui n’hésitent pas à charger quiconque se trouvant sur leur chemin. Rien que dans la région de M’chedallah, plusieurs citoyens ont subi la furie de ces mastodontes et se retrouvent handicapés à vie. Un autre fléau a commencé à se manifester, d’une manière pour le moins spectaculaire, toujours ces 05 dernières années : des colonies de singes ont opéré une véritable…invasion, en quittant massivement leur milieu naturel pour élire domicile sur les terres cultivables. Des singes magots et autres ont été chassés par le feu. Ils ont enregistré pour ainsi dire, une explosion démographique sur les terrains agricoles abandonnés par les propriétaires pour des raisons sécuritaires. Et ils sont tout aussi dévastateurs, pour les cultures, que les sangliers.
Oulaid Soualah
