Nous avons pris attache avec M. Tabli Ahmed, SG de wilaya de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et Mustapha Yahiaoui, chargé de communication auprès de la même organisation. Pour M. Tabli, « tous les commerçants ne sont pas des voyous ! Certes, il existe quelques brebis galeuses, mais tout le monde ne peut être taxé d’escroc ». Selon notre interlocuteur, la flambée des prix des fruits et légumes provient, essentiellement, des marchands informels. « Le commerce informel et la mafia qui le constitue, sont les principales causes de cette hausse honteuse des prix ». Il citera l’exemple des marchés de l’Ecotec de Bouira et celui de Lakhdaria. « Au niveau de ces deux marchés, il existe une poignée seulement de véritables commerçants, les autres sont tous des fraudeurs, sans parler de ceux qui se trouvent aux abords, ceux-là sont clairement identifiés comme des trabendistes », a-t-il affirmé. Interrogé sur le rôle de la direction du commerce de Bouira dans la lutte contre ce fléau, le syndicaliste a marqué un court temps d’arrêt, avant de lâcher que « c’est l’Etat qui est à l’origine du commerce informel ! Les services de contrôle ferment les yeux sur les trabendistes et s’acharnent sur d’honnêtes commerçants disposant de registres de commerce en bonne et due forme ». De son côté M. Mustapha Yahiaoui, a insisté sur un « plafonnement des prix » par l’Etat, notamment celui des viandes. « Les autorités concernées doivent prendre le taureau par les cornes ! Pour stabiliser les prix, surtout des viandes, l’Etat doit être inflexible et plafonner les prix, c’est le seul moyen de mettre fin à cette flambée », a-t-il préconisé.
R. B.
