Un début de Ramadhan en feu

Partager

Pas moins de trois incendies ont été signalés, à Iferhounene, en ce début du mois sacré du Ramadhan.

Le premier foyer a démarré du bord de la rivière du lieudit Larba Takdimt. Il s’en est pris dans un premier temps aux broussailles, puis poussé et amplifié par la force du vent, il progressa, ravageant tout sur son passage, des dizaines d’oliviers, de chênes verts et d’autres arbres, avant d’atteindre le village Taourirt Ali Ounacer. Attirés par l’odeur du feu et les nuages de fumée qui s’élevaient dans le ciel, les villageois, armés de pelles, de pioches ou de rameaux d’arbres, sont sortis, malgré la chaleur étouffante de ces premiers jours du Ramadhan pour combattre le monstre et tenter de protéger leurs biens et leurs habitations. Alertés, les pompiers sont arrivés très vite et ont pu maîtriser l’incendie. Heureusement, aucune perte humaine n’est à déplorer, d’après les témoignages des habitants. Un autre incendie de grande ampleur a été signalé au lieudit Agouni Bamane, il se propagea jusqu’au lieudit Arouar, dévastant, sur son chemin, herbes hautes et arbustes et dévorant des figuiers, des cerisiers et des dizaines d’oliviers appartenant au village d’ait Ali Ouyahia. Les propriétaires terriens et les pompiers ont réussi à étouffer les flammes, nous dit M. A, propriétaire d’une oliveraie. Quant au dernier incendie, il s’est déclaré de l’autre côté du chef-lieu communal, du côté sud. Il a eu comme point de départ un talus, situé à proximité du village Béchar, au lieudit Bougrou, bien qu’à cet endroit, la végétation ne soit pas dense. Néanmoins, avec le vent qui soufflait, les flammes ont pu progresser, se nourrissant de genêts, de ronces, d’hautes herbes et de quelques vieux chênes éparpillés dans l’immense colline de Timezguida où est implanté le poste gestionnaire du réseau de transport de gaz (GRTG), heureusement que les pompiers étaient en avance sur le feu et sont parvenus à l’éteindre avant qu’il n’atteigne la station de gaz. Un citoyen du village d’Ahdouche nous dira soulagé : « Cet incendie ne peut être que l’œuvre d’un pyromane », un vieillard ajoutera à notre adresse : « Jadis, il n’y avait pas autant d’incendies, car tout le monde travaillait ses champs et les défrichait , si bien que les feux ne trouvaient pas où prendre ».

Madjid Aberdache

Partager