Une énorme pression s’exerce de nouveau sur les agences d’Algérie Poste, avec des centaines de retraités et autres clients ayant des comptes CCP.
Samedi dernier, une heure avant l’ouverture de l’agence centrale de M’chedallah, les larges escaliers, l’esplanade, les trottoirs et même une partie de la chaussée grouillaient de monde. Aux environs de 09h l’agent de service avait toutes les peines du monde pour se frayer un passage jusqu’à la large porte d’entrée pour l’ouvrir. Son arrivée a provoqué comme une onde de choc parmi les centaines de citoyens, dont une majorité de retraités, qui se mirent en branle en direction de l’entrée qu’ils bloquèrent. La même foule est constatée devant les agences de l’ensemble des communes à travers la daïra. Renseignements pris auprès d’un employé il s’avéra que le début du Ramadhan a coïncidé avec l’échéancier de versement des retraités, fixé au 20 de chaque mois. Comble du malheur, la connexion au réseau Internet n’a pas arrangé les choses par de longues et fréquentes coupures, au même titre que le distributeur automatique de billets DAB qui est lui aussi tombé en panne. Décidément ces agences d’Algérie Poste ne cesseront pas de défrayer la chronique, soit à cause du manque de liquidités soit à cause de l’arrêt du réseau Internet, pénalisant des milliers de clients, en majorité des vieux retraités et pour qui aller percevoir leur maigre retraite est synonyme d’une corvée, consistant en une longue attente, debout sous un soleil de plomb, sans assurance d’être servis. L’affluence vers les guichets d’Algérie poste a commencé jeudi passé la veille du Ramadhan, où chaque citoyen a besoin d’argent pour les nombreux et divers achats inhérents au mois de carême et à l’inflation qui l’accompagne. Dans les pays respectueux des personnes âgées, les retraités perçoivent leurs pensions à domicile. Notons enfin pour conclure, que la même foule compacte est observée devant la BADR, même si les contraintes y sont d’une autre nature. Pour rappel, les clients de cette banque, pour une grande partie des personnes du troisième âge, maltraités et malmenés, sont allés jusqu’à cadenasser, à plusieurs reprises, les portes de cet établissement bancaire, en signe de protestation et de colère contre le piètre accueil qui leur y est réservé.
Oulaid Soualah

