Le transport en déroute à Tizi-Ouzou

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Le secteur des transports n’est pas du tout au mieux dans la wilaya de Tizi-Ouzou, où la qualité des services offerts au citoyen est loin d’être attractive, comme espérée par la population qui continue de subir la galère !

Et pourtant ! le désormais ex directeur tenait en effet de belles paroles : « Le citoyen d’abord !» constituait, en effet, le leitmotiv de M. Rezig, qui estimait, à chacune de ses sorties, du moins verbalement, que le confort du citoyen passe avant tout. Force est de constater, cependant, que l’usager ne se retrouve toujours pas, que ce soit au niveau du chef-lieu de la wilaya ou dans les localités. Souvent, le citoyen se retrouve livré à lui-même sur la route ou au niveau des arrêts. Pourtant, ce ne sont pas les fourgons qui manquent, dans l’ensemble des communes leur nombre a multiplié. Mais paradoxalement, le transport est toujours en manque. D’ailleurs, pour rejoindre sa destination, le voyageur est appelé à faire preuve de patience et de persévérance, lui qui passera un temps record à guetter un éventuel transporteur. Il faut dire que ces transporteurs n’en font qu’à leur tête et ce, en l’absence d’une réglementation claire. L’opérateur, sans foi ni loi, travaille quand bon lui semble et déserte la station selon son humeur surtout en fin d’après midi. Pendant la canicule de la journée, le fourgon ne bouge pas avant qu’il ne fasse le plein, quitte à y passer une heure ou plus. En somme, la situation décriée depuis plusieurs années n’a pas changé d’un iota pour ne pas dire qu’elle a empiré. Pour plus d’un parmi les usagers, la situation s’est détériorée, notamment au niveau du chef-lieu de wilaya où un plan de circulation aménagé spécialement pour le transport urbain n’a pas du tout arrangé les choses. Certes, la délocalisation des stations de fourgons vers les gares intermédiaires a décongestionné le centre urbain de la ville des genets où il fait plus au moins bon de circuler, mais pour les usagers de Larbaâ Nath Irathen, Mekla, Azazga, Tizi Rached et Autre Beni Douala, Ouadhias, pour ne citer que ces localités, le nouveau plan de circulation est synonyme de calvaire au quotidien. Ce qui est d’ailleurs vrai, dans la mesure où, déjà la qualité des bus assurant les navettes laisse à désirer. Du plus ils sont en nombre insuffisant, ce qui rend les rotations très espacée, et forcement l’attente aux points d’arrêts s’allonge. Les stations, elles, sont loin de répondre aux normes requises, du fait qu’elles manquent de toutes commodités. Au niveau de la ville de Tizi-Ouzou les points d’arrêts proprement dit se comptent sur les doigts d’une seule main. Jeunes et moins jeunes, vieux, vieilles et enfants sont exposés aux aléas climatiques, ils sont sommés d’attendre l’arrivée du bus sous un soleil de plomb en ces temps caniculaires debout à même le trottoir. La situation dure toujours du côté de la station fixée à la rentrée Ouest de la ville pas loin du commissariat central, comme à celle de la sortie vers l’Ouest pas loin du stade du 1er novembre. Au rond point principal de la nouvelle ville, les usagers continuent à s’agglutiner et se bousculer sur le trottoir… Pour plus d’un, il est urgent de mettre une réglementation et mieux organiser l’activité à travers la wilaya. Cela, en attendant la réalisation du téléphérique, maintes fois annoncée et qui ne voit toujours pas le jour. « Il n’est pas à écarter que ce projet connaisse le même retard dans sa réalisation que le chemin de fer », ironise un citoyen de la ville, se demandant, par ailleurs, pourquoi le train ne siffle plus depuis mois. Voila, en fait, un autre «cas» qui en dit long sur la situation, pas du tout reluisante, du secteur dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Pour l’histoire, si le train ne circule plus, c’est à cause d’un éboulement survenu à Tadmaït lors des dernières intempéries. Du moins c’est la version officielle. Mais en vrai, le train pouvait-il attirer grand monde quand lorsque les gares qu’il dessert sans dénuées de toutes commodités, notamment du côté de Oued Aïssi ou une belle structure a été pourtant érigée. Mais elle est restée au stade béton. Le moins que l’on puisse dire, en somme, c’est que le nouveau directeur des transports de la wilaya, qui a remplacé M. Rezig à son poste sans grand bruit, M. Nait Youcef, a hérité d’une situation qui ne fait pas d’envieux. Beaucoup reste à faire et sa mission s’annonce ardue.

M.O.B

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