Par M. O. Benmokhtar:
Le projet avait suscité l’enthousiasme de tous, à son annonce en 2005, à Tizi-Ouzou notamment. Mais voila qu’au fil des années, il perd de son aura. Il s’agit, en fait, du programme présidentiel des «100 locaux pour chaque commune ». Beaucoup de salive a ainsi coulé pour rien. Le programme aura été l’un des plus décevants. Ils sont, d’ailleurs, bien rares ces locaux réalisés dans ce cadre à être aujourd’hui rentables. La grande majorité des 67 000 unités accordées à la wilaya ne voit toujours pas le jour, comme c’est le cas à Maâtkas où le chômage bat son plein. Maâtkas n’est, en fait, qu’un exemple illustratif, sinon, le projet reste à la traîne dans plusieurs autres localités. Peut-être qu’on n’accorde pas beaucoup d’importance à ce programme. D’ailleurs dans certaines localités, notamment Fréha, ces locaux ont été réalisés mais demeurent toujours fermés attendant leur attribution. Force est de constater qu’ils n’attirent plus les convoitises. De bouche à oreille, il se dit que ces lieux sont livrés, parfois, sans commodités, ni eau ni gaz. Ils sont inaccessibles du fait qu’ils sont « enclavés » et implantés dans des endroits isolés et sans accès. Leur élévation en superposé en dissuade plus d’un. Il faut dire que cette construction ne les arrange nullement. Les jeunes promoteurs aspirent à des locaux pouvant accueillir des ateliers et des activités de mécanique, de menuiserie, de tôleries, et autres métiers manuels financés par l’ANSEJ et autres organismes d’emploi. Avec leur physionomie « hautaine », ces locaux sont conçus pour être des épiceries, boutiques d’habillement…on imagine mal une menuiserie ou un atelier de mécanique auto au deuxième ou au troisième étage d’une bâtisse. En somme, ce programme a fini par décevoir, du moins à Tizi-Ouzou.
M.O.B