Au chevet de N’na Aldjia…

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Aldjia Matoub, la mère du rebelle, se remet petit à petit. Elle est certes diminuée, mais pas du tout dans l’état que la rumeur a colporté ces derniers jours.

Des mauvaises langues sont même allées jusqu’à évoquer son décès sur les réseaux sociaux, avant qu’un communiqué de la fondation qui porte le nom de son fils, rendu public le 15 janvier dernier, ne mette un terme au bruit qui commençait à prendre de l’ampleur.

«Une rumeur circule sur les réseaux sociaux concernant le décès de N’na Aldjia Matoub. La Fondation et la famille vous annoncent que cela est faux. N’na Aldjia est actuellement hospitalisée dans un état stable et en nette amélioration. Nous prions toutes les âmes de bonne foi de rétablir la vérité autour d’elles, de manière à faire taire ces mauvaises voix prêcheuses de malheur.

Nous souhaitons à N’na Aldjia Matoub un bon rétablissement et remercions tous les fans sincères et les proches de la famille pour leur inquiétude et leur réaction», pouvait-on lire dans le communiqué de la Fondation Matoub Lounes. Le jour même de la diffusion du document, la chanteuse Yasmina, qui lui rendait visite, a posté une photo d’elle en sa compagnie sur son compte facebook. Jeudi dernier, la Dépêche de Kabylie a été également à son chevet. Peu après 13h00, c’est déjà la visite à l’hôpital Paul Brousse de Villejuif.

Au bâtiment Maurice Deparis, N’na Aldjia était dans sa chambre au rez-de-chaussée de l’unité Mozart. Elle était en compagnie d’une nièce qui l’aidait à se préparer pour sortir dehors. La mère de Matoub, bien consciente sur sa chaise roulante, chapelet à la main, répond bien aux salutations et fait même la discussion. Elle n’a pas la forme d’une jeune fille, mais elle n’est pas dans un état pire que celui d’une vieille dame de son âge. Elle reprend bien pour un sujet du troisième âge qui vient de subir une double intervention au péroné.

C’est à cause d’une infection qui a suivi la première intervention que la patiente a quelque peu flanché avant de reprendre merveilleusement bien. Ce jour-là, N’na Aldjia s’est même permis une sortie dehors, sous les petits rayons du soleil qui transperçaient le sombre ciel parisien, avant d’aller partager un moment en public à la cafétéria de l’hôpital. Sur le chemin, l’attentionnée nièce qui la conduisait fut contrainte à plusieurs reprises de marquer des haltes pour saluer les visiteurs qui venaient s’enquérir de son état de santé.

«Elle reprend bien mais elle doit encore rester quelques jours, le temps de finir sa rééducation», apprenait-on sur place. Du coup, elle ne pourra malheureusement pas assister aux festivités prévues pour la célébration de l’anniversaire de Lounès, ni au séminaire projeté à cette occasion, à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Mais Malika, sa fille et non moins présidente de la Fondation Matoub, sera bien présente.

De leur côté, les organisateurs de la manifestation comptent bien faire les choses comme il se doit, puisqu’ils prévoient de faire le déplacement jusqu’à Paris pour non seulement rendre visite à N’na Aldjia, mais également lui remettre en main propre la distinction prévue à la mémoire de Lounès.

Djaffar C.

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