La rue et les cafés maures comme uniques refuges

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Les Maâtkis et les Souk El Teninois ne sont vraiment pas gâtés en ces jours de Ramadhan. Après une journée de jeûne éprouvante, notamment en cette période des grandes chaleurs, ils sont livrés à l’ennui, après le ftour. Hormis les croyants pratiquants qui trouvent refuge dans les mosquées, les autres se laissent aller à de longues parties de dominos dans les cafés maures qui pullulent dans la région. Ceux qui ne supportent pas le vacarme des cafés déambulent dans les ruelles étroites et poussiéreuses des deux chefs-lieux. Les espaces de détente sont inexistants, ou quand il y en a, ils plongés dans une profonde léthargie, d’ailleurs ils le sont tout au long de l’année. C’est le cas de la maison des jeunes de Maâtkas. Elle n’organise ni festivals ni aucun autre événement digne de ce nom. Autrefois, elle participait au festival de la poterie, cette année elle en a été écartée. Elle contribuait également à la préparation du festival du théâtre pour enfants, qu’organise annuellement l’association Ithrane du village Ikharvan, mais cette année, le festival n’a pas eu lieu et nous en ignorons les raisons. Donc, la maison des jeunes est rentrée en hibernation prolongée. Ni projection de films, ni pièces de théâtre, encore moins des galas artistiques. Du coup les habitants n’ont d’autres refuges que la rue et les cafés maures. Certains défient la peur et le danger, en se déplaçant à Tizi-Ouzou, Ouadhias, Mechtras ou Draâ Ben Khedda, où l’ambiance semble meilleure. Les associations culturelles, qui existent pourtant en nombre, n’ont pas jugé utile d’organiser des événements culturels et festifs, mais peut-être n’en ont elles pas les moyens tout simplement. Quant aux autorités locales, il est sûr que c’est là le dernier de leurs soucis. Signalons également que la salle de cinéma de Maâtkas est en ruines depuis plusieurs années, quant au foyer de jeunes de Souk El Tenine, il ne s’ouvre que pendant la journée.

Hocine T

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