La rentrée universitaire 2012/2013 à Béjaïa s’annonce difficile. Et pour cause, l’université A. Mira, avec ses deux campus, Targua Ouzemmour et Aboudaou, accuse un déficit avéré en places pédagogiques.
Il en est de même en matière d’hébergement. Les responsables en charge du secteur affichent, néanmoins, une note d’optimisme en tentant de rassurer d’ores et déjà l’opinion publique que toutes les mesures nécessaires seront prises en temps opportun pour assurer une rentrée sans couacs. Jusqu’à jeudi dernier, il a été fait état de l’inscription de 8700 nouveaux bacheliers. Le nombre de nouveaux inscrits, selon le recteur, peut atteindre ou dépasser 9000 étudiants à la clôture des inscriptions définitives le 30 du mois en cours. Le secteur de l’enseignement supérieur dans la wilaya de Béjaïa n’a réceptionné l’année dernière, aucune infrastructure à même de gérer sans heurts les nouveaux flux. En septembre prochain, soit la prochaine rentrée, seulement 2000 places pédagogiques seront réceptionnées. Un chiffre en deçà des besoins de l’université en termes de places pédagogiques. Par ailleurs, le secteur des œuvres universitaires ne sera renforcé d’aucun lit, chose pouvant générer un climat de tension dans les 10 résidences universitaires de la wilaya. La pression sera d’autant plus insupportable quand les étudiants ayant été affectés l’année dernière vers les universités de Sétif et Jijel seront transférés, en septembre prochain, vers Béjaïa, leur wilaya d’origine. Ces derniers étaient l’an dernier au nombre de 4000 étudiants. La nouvelle architecture de l’enseignement supérieur n’est pas à même de rendre la tâche aisée aux responsables. Cela, d’autant que les étudiants ont de plus en plus tendance à s’inscrire en Master pour échapper, il est vrai, aux griffes d’un chômage endémique. L’exercice ne sera alors pas de tout repos pour l’administration rectorale, à l’aune des capacités d’accueil dont dispose l’université de Béjaïa. Il est pourtant prévu, du moins sur papier, la construction de deux pôles universitaires, l’un à El Kseur et l’autre à Amizour, d’une capacité de 6000 places pédagogiques chacun, mais le peu d’intérêt que l’administration centrale accorde à ces deux projets a fait que leur réalisation n’ait pas été faite dans les délais.
F.A.B.