Parkings anarchiques

Partager

Les citoyens de la ville d’Aïn Bessam, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bouira, assistent, depuis le début du mois sacré au squat, par des jeunes, de surfaces au centre-ville relevant du patrimoine public et à leur aménagement en parkings privés. Ces espaces, en fait des dépendances d’immeubles situés dans des quartiers et des cités de la ville, devaient être destinés à devenir des espaces verts ou des aires de jeux pour les enfants. En effet, des jeunes aux allures douteuses se convertissent, en ce mois de Ramadhan, en gardiens de voitures, exploitant le moindre espace. Pire encore, ces jeunes sont parfois armés de gourdins dans le but d’impressionner beaucoup plus leurs «clients» que d’éventuels voleurs. Ces gardiens, d’un genre nouveau, ont trouvé un créneau bien porteur, et soumettent l’automobiliste à une taxe de 50 DA l’heure. Pour se rendre compte de l’ampleur de ce fléau, il suffit juste de faire, une petite virée au centre-ville, à coté du marché de proximité et de la mosquée «Emir Abdelkader», pour s’en convaincre réellement. «Maintenant que toutes les rues à grande circulation sont transformées en parkings payants, n’y a-t-il pas lieu de prendre les mesures qui s’imposent pour réguler de phénomène ? Ces jeunes gardiens, n’ont aucun document ou badge attestant qu’ils sont autorisés à exercer ce métier où pour occuper ces espaces !», dira un citoyen excédé de devoir payer 50 DA juste pour pouvoir acheter une baguette de pain ou autre. Même si le prétexte de la lutte contre le chômage est à chaque fois brandi pour justifier le laisser aller des autorités concernées, il convient de mettre fin à cette anarchie qui règne à Aïn Bessam et qui empoisonne le quotidien des citoyens, notamment durant le mois de Ramadhan.

Oussama K.

Partager