Une soirée artistique a été organisée jeudi soir à la salle El-Mougar (Alger), en hommage au doyen de la chanson kabyle, Taleb Rabah, en présence d’un public nombreux. Initiée par le ministère de la Culture, cette soirée hommage a été organisée en reconnaissance de l’apport de ce grand artiste à l’art algérien, en général, et au patrimoine culturel dont jouit la région de la Kabylie, en particulier. La soirée a été caractérisée par la présence de la ministre de la Culture, Mme Kalida Toumi et d’artistes de la nouvelle génération, ainsi que de chanteurs ayant accompagné Tahar Taleb, tels Akli Yahyaten, Kamel Hamadi, Anissa, Mouloud Habib et Amour Abdennour. Un documentaire retraçant la vie et le parcours de cette grande figure de la chanson kabyle, auteur de la célèbre chanson « Ifouk Ezzit », a été projeté au début de la soirée, animée par une pléiade d’artistes de la chanson algérienne parmi lesquelles figurent Rachid Kouseila, Nouria, Kenza et Taleb Tahar qui ont interprété un florilège de chansons de ce grand artiste. Même Khalida Toumi a remis à la fin de la soirée un diplôme d’honneur à Taleb Rabah et un répertoire contenant toutes ses chansons. Taleb Rabah est né en 1930 à Ain El hammam (Tizi-Ouzou). En 1956 il se mit à l’écriture et à la composition. En 1957, il rejoignit les rangs du FLN à Paris où il utilisa ses chansons pour nouer des contacts nécessaires au déplacement des militants à travers la ville de Paris et ses environs. Il édita son premier disque « Ifouk Ezzit » en 1959, avant de rejoindre la radio et la télévision algériennes. Il effectua plusieurs tournées à travers les différentes wilayas du pays aux côtés de grands artistes tels Chrif Khaddem, Boudjamaa Lankis et Kaci Tizi-Ouzou. Taleb Rabah compte un riche répertoire de chansons (150) qui ont marqué toute une génération d’Algériens, parmi les titres les plus célèbres : « Achoughar Ailellou », « Aya Ghrib Yadjan Themourt ».
