Comme à chaque Ramadhan, c’est le même qualificatif qui revient à la bouche de l’ensemble des citoyens : «c’est cher, très cher». Ils ne savent plus à quel saint se vouer. A l’intérieure du marché les gens s’y bousculaient. Le constat est sans appel, les prix sont exorbitants : la pomme de terre est à 50DA, la carotte à 80, la courgette à 90, les haricots verts à 150 et le piment à 100Da. Les fruits non plus n’échappent pas à la fournaise, le raisin est cédé entre 160 et 250 Da, la pêche à 180 et la pastèque est cédée entre 25 et 40Da. Bref, cette augmentation empêche la majorité des consommateurs de remplir leur couffin : «ça fait une semaine et rien n’a changé. Comment peut-on vivre avec une famille nombreuse et un salaire misérable ?», nous a dit Ahmed, un père de famille. Un autre citoyen, enseignant de son état nous dira excédé : «Ces commerçants devraient être contrôlés, ils pratiquent des prix défiant tout bon sens !». Tous les citoyens que nous avons interrogés estiment que l’Etat doit prendre des mesures urgentes pour mettre un terme à ces dépassements, en installant une politique de contrôle sur tous les marchés et en imposant des tarifs. Nous nous sommes dirigés aux rayons des viandes, elles affichent des prix carrément prohibitifs : entre 800 et 900 DA le kilo de viande rouge et 400 DA le kilo de poulet. La plupart des citoyens s’en retournent le couffin vide ou en se contentant du strict nécessaire.
Slimane Ben Addi