Dans le cadre des nuits de Yemma Gouraya, Hacène Ahrès s’est produit samedi dernier à la maison de la culture de Bgayet devant une nombreuse assistance composée essentiellement de jeunes et de quelques familles.En hommage au martyr de la cause amazigh, Matoub Lounès, c’est par une chanson de ce dernier qu’il a entamé son récital. Dès qu’il est entré en scène, le public après l’avoir accueilli avec chaleur s’est mis à observer un silence quasi religieux comme s’il voulait boire chacune de ses paroles. Servi par une musique aux instruments bien synchronisés et chantant juste, Hacène Ahrès a régalé à souhait ses fans qui ont su l’apprécier, qui ont su quand il fallait l’applaudir et quand il fallait taper des mains pour appuyer le rythme d’une chanson. D’ailleurs, dans certaines chansons bien connues, les jeunes spectateurs ont même réussi à inverser les rôles c’est-à-dire à donner eux-même de de la voix pendant que le chanteur se contentait de les écouter et de leur tendre son micro. C’est dire à quel point l’artiste maîtrise la scène et son public avec qui la communion s’est établie, tout naturellement comme s’il y avait une entente préalable entre la scène et le parterre. C’est beau et bien.
B. Mouhoub