Le développement sanctionné

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par M. O. Benmokhtar :

Le développement est toujours confronté à un problème de taille en Kabylie. Une région où l’argent, dit-on, est injecté à flot pour booster, justement, ce même développement. Il s’agit de la contrainte relative au manque en matière d’outils de réalisation. Les entreprises qualifiées et spécialisées dans le domaine des travaux publics, notamment, peuvent être comptées sur les doigts de la même main. Cela dit, ce manque à gagner ne peut porter le chapeau, à lui seul, dans le retard qu’accuse cette contrée. La bureaucratie et la lenteur des démarches administratives y sont encore pour quelque chose. Entre le choix du terrain, par exemple, et le début des travaux d’un quelconque projet, l’attente risque de durer plusieurs mois. Le développement en paye les frais. Plusieurs projets retenus et annoncés en grandes pompes restent toujours en souffrance. Il est à se demander, d’ailleurs, qui veille vraiment au respect au délai de réalisation. L’on se demande, d’ailleurs, à quoi servent ces délais ? Quand on voit un projet de lycée, dont la période normal de réalisation ne peut dépasser les 24 mois, retenu en 2006 et ne voyant toujours pas le jour jusqu’à aujourd’hui, comme c’est le cas à Souk El Tenine, c’est que forcément quelque chose ne tourne pas rond. Plusieurs chantiers ne sont pas livrés sans que l’on demande des comptes à qui que ce soit. Le nouveau stade d’Azazga était attendu pour … mars 2009, mais il est loin d’être réceptionné. L’on se rappelle qu’en 2007, l’ex wali de Tizi-Ouzou, Hocine Mazouz, en visite d’inspection sur les lieux, a intimé l’ordre que le projet, qui était déjà lancé soit livré dans un délai de 2 ans, soit en mars 2009. Fin 2012, le chantier n’est pas encore livré et les clubs locaux, la JSA et l’OCA notamment continuent à évaluer hors de leurs bases. Le comble, c’est que cette situation ne semble pas inquiéter outre mesure les responsables. Sinon des sanctions seraient déjà tombées. A défaut, c’est le développement qui se trouve sanctionné.

M.O.B

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